Le récap de l’actualité dans le monde

La Suède rejoint l’Otan, des centaines de migrants expulsés en Tunisie, record d’affluence dans les airs… Que s’est-il passé dans le monde cette semaine ? Tour des informations marquantes des sept derniers jours.

La Suède rejoint l’Otan, l’Ukraine attendra

Après 18 mois de blocage, la Turquie a accepté lundi 10 juillet de ratifier l’entrée de la Suède au sein de l’Otan, alliance politico-militaire entre l’Europe et l’Amérique du Nord (31 pays membres) selon le traité de l’Atlantique nord. Chaque nouvelle adhésion doit obtenir le consensus des membres. Cette étape « bénéficie à la sécurité de tous les alliés en cette période critique. Elle nous rend tous plus forts et plus en sécurité », s’est félicité Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan. La Suède devrait rapidement devenir le 32e membre, une fois son intégration approuvée par le Parlement turc ainsi que par la Hongrie qui a déjà annoncé son soutien, rappelle France 24.

Pour répondre aux préoccupations de la Turquie et dans le cadre des négociations, la Suède a durci sa législation anti-terroriste et adopté une nouvelle loi interdisant les activités liées à des groupes extrémistes. Un partisan du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, condamné en Turquie pour trafic de drogue, a également été extradé et un Kurde a été condamné pour tentative de financement terroriste du PKK. Des dizaines d’extraditions avaient été initialement demandées par le président Erdogan. Enfin, l’accord stipule que la Suède soutiendra activement les efforts visant à redynamiser le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE, démarche initiée depuis 1987. Les dirigeants de l’Otan ont convenu d’inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance « quand les Alliés seront d’accord et quand les conditions seront réunies ». Une entrée immédiate pourrait conduire l’Otan dans une guerre avec la Russie. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé l’indécision et la faiblesse de l’Otan. La France se montre désormais favorable à son intégration.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson célébrant une « journée historique » à Vilnius. © YVES HERMAN / POOL / AFP

Inquiétudes autour des armes à sous-munitions

Vendredi 7 juillet, Washington a annoncé la livraison de bombes à sous-munitions (BASM) à l’Ukraine pour l’aider dans sa contre- offensive face à la Russie. La déclaration a suscité de vives réactions de la part d’ONG dont Handicap International, relate l’AFP. Elles alertent sur l’impact colossal que pourraient avoir ces armes sur des civils. Ces bombes ‒ genre de mines antipersonnel ‒ dispersent, sur une zone supérieure à plusieurs terrains de football, une multitude de petits explosifs dont une large part n’explose pas et s’enterre dans le sol. Elles peuvent y rester pendant des décennies. En outre, elles posent un enjeu d’accès physique aux zones touchées pour les organisations humanitaires. Le traité d’Oslo, entré en vigueur en 2010, a été ratifié par 123 pays à l’exception des États-Unis, de la Russie, de la Syrie, de la Chine ou encore d’Israël. Il interdit la production, le stockage, la vente et l’utilisation des bombes à sous-munitions. Les BASM sont utilisées par la Russie.

Tunisie : des centaines de migrants expulsés

Des dizaines de migrants subsahariens ont été expulsés de la ville de Sfax, en Tunisie, et abandonnés dans une zone désertique à la frontière avec la Libye, suite à un affrontement ayant coûté la vie à un Tunisien. Sfax est devenue le principal point de départ de l’immigration irrégulière vers l’Europe. 500 à 700 migrants qui se trouvaient à la frontière ont été mis à l’abri par les ONG. Au moins deux migrants ont été retrouvés morts ces derniers jours dans des zones situées cette fois à la frontière entre la Tunisie et l’Algérie.

Les migrants, ici lors d’une manifestation à Sfax,
sont déportés aux portes du Sahara, sans eau ni nourriture. © HOUSSEM ZOUARI / AFP

Ceinture du riz

Huit pays africains, dont le Sénégal et le Kenya, ont signé lundi 10 juillet un partenariat avec la Corée du Sud pour le développement de la culture du riz, un projet intitulé « ceinture du riz », peut-on lire cette semaine dans Le Point. La Corée du Sud peut produire pour l’Afrique et partager ses savoir-faire agricoles afin de réduire leur dépendance aux importations et aux fluctuations du marché.

La déforestation en forte baisse au Brésil

En Amazonie, la déforestation a chuté de 33,6 % au premier semestre par rapport à la même période en 2022. La lutte contre l’exploitation de la forêt brésilienne, qui s’était massivement développée sous l’ère Bolsonaro (+75 % entre 2019 et 2022), est l’un des principaux combats du gouvernement du président Lula depuis le 1er janvier.

Découverte d’un important gisement de gaz en Norvège

La société DNO a annoncé que la zone Carmen, située en mer de Norvège, qu’elle prospecte actuellement, pourrait contenir en gaz 120 à 230 millions de barils équivalent pétrole. Ce volume serait le plus important découvert depuis plus de dix ans. La Norvège dope actuellement sa production de gaz. Le 18 juin, le gouvernement a donné son feu vert à 19 nouveaux projets d’exploitation, justifiés par la nécessité d’assurer la sécurité énergétique de l’Europe. Pour rappel, l’Agence internationale de l’énergie et les Nations unies ont appelé à renoncer à tout nouveau projet pétrolier ou gazier.

Record d’affluence dans les airs

Du jamais vu : Jeudi 6 juillet, 134 386 avions commerciaux et 10 000 jets privés volaient au même moment autour de la planète. Un recensement effectué par le site spécialisé dans le traçage des avions, Flight radar. Ce chiffre n’avait jamais été atteint depuis sa mise en ligne en 2007. L’Association internationale du transport aérien prévoit 4,35 milliards de trajets individuels en 2023, proche du record de 4,54 milliards enregistré en 2019. On peut noter que cette annonce coïncidait avec la semaine la plus chaude jamais enregistrée par l’Organisation météorologique mondiale.