Le récap de l’actualité dans le monde

Une fête du travail mouvementée, le premier Chinois champion du monde des échecs, une trêve de sept jours signée au Soudan… Que s’est-il passé dans le monde cette semaine ? Tour des informations marquantes des sept derniers jours.

Une fête du travail mouvementée

Les défilés du lundi 1er mai n’ont pas ressemblé aux années précédentes. L’intersyndicale s’attendait à une journée « historique ». D’après la CGT, 2,3 millions de manifestants ont battu le pavé partout en France. De son côté, le ministère de l’Intérieur a annoncé 782 000 personnes dans les rues. Des manifestations qui ont réuni sept à dix fois plus de monde qu’en 2022, indique le journal Le Monde. Cette journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs s’est déroulée sur fond de contestation de la réforme des retraites. L’occasion d’une treizième journée de mobilisation pour l’intersyndicale qui réclame l’abrogation du texte. Des tensions et des violences ont éclaté dans plusieurs villes. Près de 300 personnes ont été interpellées, dont plus d’une centaine rien qu’à Paris. Plusieurs préfectures ont autorisé l’usage de drones afin de suivre les cortèges. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que sur les 12 000 forces de l’ordre mobilisées, 108 policiers et gendarmes avaient été blessés dont l’un « grièvement » dans la capitale, après avoir été touché par un cocktail Molotov. « C’est un chiffre extrêmement rare pour un 1er mai », a-t-il souligné. La Première ministre Elisabeth Borne a jugé « inacceptables » les « scènes de violence en marge des cortèges », a-t-elle écrit sur Twitter. Du côté des manifestants, l’Observatoire des Street-médics faisait état d’un bilan provisoire de 200 manifestants blessés lundi soir, dont 30 blessés sévères. Les syndicats ont appelé à une nouvelle mobilisation le 6 juin, deux jours avant l’examen d’une proposition de loi visant à abroger la réforme.

Même si la loi a été promulguée, elle reste très décriée par de nombreux Français. © Maxime Gruss / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La France épinglée par l’ONU sur les violences policières

Les critiques sur la France ont fusé, lundi 1er mai, à l’ONU. Le Conseil des droits de l’homme s’est penché sur la situation des droits humains dans l’Hexagone, une procédure à laquelle se soumettent régulièrement tous les États membres des Nations unies. Les violences policières lors d’opérations de maintien de l’ordre ont été pointées du doigt par plusieurs délégations comme la Suède, la Norvège et le Danemark. La Russie, le Venezuela et l’Iran, trois pays dont les graves violations des droits de l’homme sont régulièrement condamnées, ont également choisi de critiquer les violences policières. Pendant la session des réponses de la délégation française, Sabrine Balim, conseillère juridique du ministère de l’Intérieur, a fait valoir que « l’usage de la force est strictement encadré, contrôlé et en cas de faute sanctionné ». Un grand nombre de pays, y compris les États-Unis et la Tunisie, ont aussi appelé la France à accroître ses efforts pour lutter contre les violences et les discriminations raciales.

En Italie, les aides sociales réformées le 1er mai

Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien, a choisi la fête des travailleurs pour rogner les prestations sociales accordées aux Italiens les plus pauvres. Le « revenu de citoyenneté », l’équivalent du RSA en France, a été supprimé et va être remplacé par un « chèque d’inclusion » au périmètre plus limité. « Nous réformons le revenu de citoyenneté pour faire la différence entre ceux qui sont capables de travailler et ceux qui ne le sont pas », a justifié la Première ministre d’extrême droite. Une décision qualifiée de « provocation » par l’opposition et les syndicats.

Le gouvernement dirigé par l’ultra- conservatrice Giorgia Meloni a également voté un assouplissement des embauches en contrat à durée déterminée et l’exonération des cotisations patronales pendant un an. © Andreas SOLARO / AFP

Une trêve de sept jours au Soudan

Les dirigeants de l’armée et des forces paramilitaires en guerre au Soudan ont convenu d’une trêve de sept jours, du 4 au 11 mai, lors d’un entretien téléphonique avec le président sud-soudanais Salva Kiir. Aucune des précédentes trêves n’a été respectée par les belligérants. Les combats meurtriers ont déplacé plus de 330 000 personnes à l’intérieur du pays, tandis que 100 000 autres ont fui dans les pays de la région, ont indiqué les Nations unies mardi 2 mai.

Les États-Unis renforcent leur présence à la frontière mexicaine

Washington va déployer 1 500 soldats supplémentaires à sa frontière avec le Mexique. Les autorités craignent un pic des arrivées avec la levée d’une mesure sanitaire controversée, permettant d’expulser sans délai les migrants franchissant les frontières terrestres des États-Unis. Mise en place en 2020 sous l’administration Trump et liée à la pandémie, cette mesure expire le 11 mai. Date qui correspond à la fin de l’état d’urgence sanitaire et de l’obligation vaccinale faite aux voyageurs internationaux pour entrer dans le pays.

Le premier Chinois champion du monde des échecs

Dimanche 30 avril, Ding Liren a vaincu le Russe Ian Nepomniachtchi au Kazakhstan. Le championnat du monde des échecs s’est terminé au départage, c’est-à-dire avec des parties rapides. Le grand maître chinois l’a emporté au quatrième match, après trois nuls. Il succède à Magnus Carlsen, tenant du titre depuis 2013 qui avait renoncé à le défendre par manque de motivation, avait-il dit.

Ding Liren est le 17e champion du monde d’échecs. © Pierre-Philippe MARCOU / AFP