Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a entamé sa troisième visite. Jusqu’au 4 juin, il vient parler de décolonisation, d’accord, d’environnement, de nickel et de sécurité.
C’est presque devenu une habitude. Tous les quatre mois, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer vient en Nouvelle-Calédonie. Après sa visite de mars et la séquence parisienne d’avril, Gérald Darmanin est de retour sur le territoire depuis le 1er juin, accompagné de son ministre délégué Jean-François Carenco. Le locataire de la place Beauvau effectue sa troisième visite ministérielle depuis qu’il a repris le dossier calédonien, jusqu’au dimanche 4 juin. Quel est son programme ? Gérald Darmanin doit poursuivre les négociations pour obtenir un nouveau statut, comme il l’a récemment « garanti » au Comité spécial de décolonisation des Nations unies (C24), lors de son audition à New York, vendredi 19 mai. « Nous en discutons », a-t-il assuré à ses membres.
AUDIT ET ACCORD
En décembre 2022, Gérald Darmanin se présentait après avoir récupéré le porte- feuille des outre-mer, une visite annulée en juillet et le déplacement de Jean-François Carenco en septembre. Il avait alors réuni tous les indépendantistes et relancé le dialogue. Quelques mois plus tard, en mars, Gérald Darmanin avait enchaîné les rencontres bilatérales entre les deux camps et mettait sur la table le sujet du corps électoral. Cette fois-ci, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer devait présenter, jeudi 1er juin, le bilan de l’Accord de Nouméa et l’audit sur la décolonisation. Deux dossiers très attendus.
Vendredi 2 juin, des échanges séparés avec indépendantistes et non-indépendantistes sont au programme. En fin de journée, le ministre rencontrera le groupe de travail sur le nickel. Deux séquences sont ensuite prévues samedi, à Ouvéa pour parler de changement climatique et à l’île des Pins pour évoquer des questions de sécurité, notamment avec les gendarmes.
Au programme donc, pas de trilatérales à proprement parler. La deuxième visite de l’année ne devrait pas marquer le début des tant attendues discussions à trois, entre l’État, les loyalistes et les indépendantistes. Néanmoins, les réunions de restitution de l’audit de décolonisation et du bilan de l’Accord devaient réunir les deux délégations autour de la même table, même si c’était seulement pour écouter.
B.B.