Le Pro Tour vise l’international

© Sport santé Calédonie

Pour la deuxième édition du Sud Tourisme VTT Pro Tour, de juin à novembre, des champions australiens et néo-zélandais seront invités. La province espère attirer l’attention de leurs compatriotes afin de développer le tourisme sportif, une niche lucrative.

  • QUATRE ÉTAPES

Le Sud Tourisme VTT Pro Tour regroupe les Grandes fougères (4 juin), le BCI Déva 100 (16 juillet), l’Allianz Pérignon (1er octobre, au parc de la Rivière bleue), et TinaVélo (12 novembre). Les courses reines affichent une distance de 30 à 50 kilomètres et permettent d’accumuler des points au classement général du Tour, remporté en 2022 par Caroline Favier et Tom Maury. Elles seront systématiquement accompagnées d’une épreuve plus facile, d’environ 20 kilomètres, et d’un parcours familial d’une dizaine de bornes.

  • OBJECTIF : 300 À 400 PERSONNES PAR ÉTAPE

En 2022, pour la première édition du tour, les étapes avaient rassemblé entre 150 et 350 participants. Damien Bouteiller, organisateur de l’événement, s’attend à une affluence en hausse. « L’année dernière, on a eu 30 à 40 % de baisse sur les événements » à cause des dernières perturbations liées au Covid. « On voit qu’il y a une forte dynamique cette année : on a eu plus de 1 000 personnes sur le trail des Cagous, par exemple. Entre 300 et 400 personnes sur chaque étape, ça nous paraît réaliste. »

  • DES INVITÉS INTERNATIONAUX POUR TOUCHER LES TOURISTES

L’ambition de cette deuxième édition du Tour est d’attirer un public étranger. Pour se faire connaître, les organisateurs misent sur des invitations adressées à quelques compétiteurs de haut niveau, des Australiens et des Néo-Zélandais. « On regarde les compétitions dans la région. On a déjà quelques contacts grâce aux équipementiers. On va inviter au moins une femme et un homme pour la première étape, à Déva », annonce Damien Bouteiller. Il mise sur ces invités de marque pour « faire parler de la course » dans leur pays, pour toucher leurs compatriotes susceptibles de venir en Nouvelle-Calédonie pour des vacances sportives.

  • UNE RICHE NICHE

Quel est le potentiel du tourisme sportif international ? « C’est un marché de niche, estime Roxanne Brun, directrice de Sud Tourisme. Il nous intéresse énormément parce qu’il représente des paniers de dépense élevés. » Si le tour parvient à attirer « une centaine de têtes d’affiche sportives et leurs accompagnants », l’édition 2023 sera considérée comme une réussite de ce point de vue. À plus long terme, « on veut faire de la province Sud une destination sportive de pleine nature, intégrée dans les circuits internationaux », insiste Roxanne Brun, ce qui nécessitera un certain travail de structuration. Un cycliste vient avec son vélo, son équipement. « Il faut penser cette logistique, avoir le souci du détail. Avec les professionnels du tourisme, on va construire des offres qui auront du sens pour les vététistes. » C’est à cette condition seulement que les 100 kilomètres de Déva pourront espérer concurrencer la Whaka 100, célèbre course dans les forêts de Whakarewarewa, dans l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.

  • « ÇA VA NOUS TIRER VERS LE HAUT »

Les invitations de champions étrangers sont une excellente nouvelle, estime Tom Maury. « Leur présence va inciter les compétiteurs calédoniens à s’entraîner. Ça va apporter de l’engouement pour le VTT en Nouvelle-Calédonie et nous tirer vers le haut. » S’il conserve son titre, le champion 2022 pourrait bénéficier d’une invitation à une course comme la Whaka 100. Les organisateurs espèrent nouer prochainement des partenariats avec leurs homologues néo-zélandais et australiens pour permettre aux meilleurs Calédoniens de s’aguerrir dans des courses à l’étranger.

Gilles Caprais