Le partage à travers l’image

Le Festival du cinéma des peuples, Ânûû-rû âboro, accueillera ses premiers spectateurs vendredi prochain, 16 octobre, à Poindimié. 58 documentaires ont été sélectionnés pour cette neuvième édition sur 2 000 films reçus au total. Autant de fenêtres sur le Pacifique et le monde qui nous feront une nouvelle fois voyager et réfléchir … 

Neuf ans que le Festival du cinéma des peuples apporte une formidable ouverture sur le monde aux populations du Nord et maintenant du Sud, avec également des rencontres entre les réalisateurs et le public.

Un événement essentiel. Tout homme n’a t-il pas besoin pour avancer de découvrir, de questionner, de comparer et de comprendre ? De penser à la dimension universelle de l’homme, plutôt que de se restreindre ? Toutes ces possibilités sont offertes par le cinéma, le cinéma documentaire en particulier, et par le festival Ânûû-rû âboro, qui met un point d’honneur à diffuser des films très différents mais généralement d’une grande qualité tant sur les sujets traités que sur la forme.

Il permet de décloisonner l’accès au cinéma documentaire y compris dans les zones les plus reculées, où il est normalement inaccessible, et aux Calédoniens d’échanger sur des thématiques universelles, voire de faire émerger de nouveaux talents.

Lors de cette neuvième édition, nous allons pouvoir choisir parmi 20 longs métrages en sélection internationale dont 13 en compétition, huit courts métrages internationaux en compétition et 30 films du Pacifique et du pays.

Parmi les prix décernés : le Grand Prix du festival pour les longs métrages, le prix du Jeune public par les lycéens, le prix du Centre culturel Tjibaou pour les courts ou encore le prix du Public par les Nouvelles calédoniennes.

C.M

Quelques films à l’affiche :

Longs  métrages

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Imaginons que nous nous réveillons demain et que toute la musique ait disparu   (Stefan Schwietert, Suisse/Allemagne, 2015)

Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Stefan Schwietert suit le musicien subversif Bill Drummond, alors qu’il demande à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore. Un plaidoyer pour la création musicale et un véritable complot contre les stratégies commerciales des grandes maisons de disques.

La mère de l’enfant absent 

(Nadine Salib, Égypte/Émirats arabes unis, 2014)

Dans un coin perdu d’Égypte, Hanan désire un enfant. Sans
autre choix que de vivre en marge de sa communauté en raison de son infertilité, elle oscille entre un rêve qui se dérobe et sa lutte pour exister. Um Ghayeb raconte la détresse d’une femme dans un espace où la vie et la mort n’ont de cesse de se croiser.

L’Esquimau

(Dominic Gagnon, Canada, 2015)

Rencontre avec le peuple inuit à travers des films amateurs partagés sur YouTube…

Sélection Pacifique 

Longs métrages – Pacifique 

Hip Hop-eration  

(Susann Wentzlaff et Jörg Junge, Allemagne, 2015)

Ils ont entre 66 et 96 ans et ont parfois besoin d’un
déambulateur pour se déplacer. Pourtant, ils portent des
sweats à capuche, des baskets, des chaînes dorées et
« break dansent » comme des jeunots. « Ils », ce sont les Néo-Zélandais du Hip Hop-eration Crew, le plus vieux collectif de hip-hop du monde.

Naha Shi 

(Sabine Jobert, Nouvelle-Calédonie, 2015)

Arrivé d’Okinawa en 1912 pour travailler dans les mines de
nickel, Zenziro Uichi voit son destin basculer en décembre
1941, lors de l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre
mondiale. Comme lui, un millier de Japonais installés dans l’île deviennent alors de potentiels ennemis. Soixante-dix ans après, ses descendants et d’autres proches, implantés à Ponérihouen et Poindimié, racontent l’histoire de leur ancêtre ainsi que les tourments de leurs familles nippo-calédoniennes au moment de la guerre.

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Où et comment ?

Les projections se feront à Poindimié, tous les jours à partir de 9 h à la médiathèque et l’hôtel de Tiéti. Et à partir de 18 h 30 dans les tribus de Bayes et Wagap. Cette année le festival accueillera le groupe Boagan pour un concert le mercredi 21 octobre à 18 h 30 à Bayes. Dans les 30 communes partenaires (trois provinces), les projections auront lieu en tribu, dans les médiathèques, les centres culturels. L’accès à l’ensemble des projections et animations est libre et gratuit.

Le programme est disponible sur : www.anuuruaboro.com

Toute l’actualité du festival sur Facebook : anuuru.aboro.festival

Contact festival : 47 18 19.