Le mois de mai, en Nouvelle-Calédonie, est historiquement chargé. Outre le 8-Mai marquant la fin de la Seconde guerre mondiale, et le 13, le triste anniversaire du début des émeutes de 2024, on commémorait cette année les 27 ans de l’accord de Nouméa. Le 5 mai 1998, ce document, qui allait régir l’organisation institutionnelle du territoire jusqu’à présent, était signé par Roch Wamytan pour le FLNKS, Jacques Lafleur pour le RPCR, le Premier ministre, Lionel Jospin, alors entouré de ses conseillers, Alain Christnacht, Thierry Lataste ou encore Manuel Valls.
Neuf ans plus tôt, le 4 mai 1989, Jean-Marie Tjibaou et Yeiwene Yeiwene, qui se trouvaient à Ouvéa pour commémorer les 19 morts de la prise d’otage de la grotte, avaient été assassinés par Jubelly Wea, abattu le même jour par les gardes du corps de ses victimes. Des cérémonies se sont encore tenues à Ouvéa, à Maré et à Nouméa.
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a rendu hommage à Yeiwene Yeiwene lors d’un dépôt de gerbes à Tadine, Maré, sur la tombe du militant indépendantiste. Une cérémonie était aussi organisée au pied de la statue de Jean-Marie Tjibaou, au centre culturel éponyme à Nouméa. À Ouvéa, des habitants se sont réunis autour de l’historien Hamid Mokaddem, auteur de l’ouvrage L’histoire dira si le sang des morts demeure vivant – Jubelly Wea 1945-1989.