Le Medef fait ses propositions pour l’outre-mer

Dans le contexte électoral, l’organisation patronale a présenté, en fin de semaine dernière, ses propositions pour l’outre-mer à l’horizon 2020. Le document d’une centaine de pages passe en revue l’ensemble des territoires ultramarins français et notamment la Nouvelle-Calédonie.

Incertaine. Voilà comment le Medef décrit la situation économique calédonienne. La baisse du cours du nickel liée au ralentissement de la croissance chinoise plombe fortement l’activité des entreprises des autres secteurs par un effet d’entraînement. L’organisation patronale souligne les incertitudes nées des échéances électorales et en particulier celles liées à l’évolution institutionnelle qui pourrait découler du référendum de 2018. Si la Nouvelle-Calédonie est coutumière de l’effet dépressif sur les investissements des élections, la sortie de l’Accord de Nouméa pourrait avoir un effet plus dissuasif qu’à l’accoutumée. Le Medef s’interroge également sur la capacité de l’État à maintenir les transferts financiers au niveau actuel, de l’ordre d’un milliard d’euros. Face à ce constat, les représentants du patronat déclinent une série de mesures sur le plan social, des politiques publiques, de la diversification économique, de l’emploi et de la formation ou encore de la gouvernance. En matière sociale, le Medef appelle les responsables politiques calédoniens à réformer les institutions représentatives du personnel afin d’améliorer le dialogue social et rendre le système plus simple et performant. L’organisation préconise, par ailleurs, de créer un véritable statut de l’actif. L’idée est de renflouer les caisses des régimes sociaux en alignant les charges sociales des indépendants sur celles des salariés ce qui passerait notamment par le développement du portage salarial. Le Medef s’est également intéressé à la politique économique et fiscale. C’est logiquement qu’il prône une baisse des dépenses notamment au travers d’une réduction du nombre de fonctionnaires et d’une augmentation de leur temps de travail qui passerait de 35 à 39 heures, ainsi que du développement des délégations de service public. Dans le même temps, il conviendrait de simplifier l’administration, par la mise ne place d’un guichet unique et davantage de dématérialisation tout en menant une politique de grands travaux. Afin de réduire la dépendance au nickel, le patronat estime nécessaire de mettre en œuvre une véritable politique de diversification de l’économie qui commencerait par une concertation entre acteurs privés et publics. Cette diversification serait favorisée par davantage de soutien à l’innovation et la création de nouvelles filières. Il est également question de rendre le régime fiscal plus attractif de façon à attirer les investisseurs étrangers.

 

Retrouvez l’intégralité des propositions économiques du Medef sur son site internet (www.medef.com).