Le label, un outil encore peu utilisé

La CCI vient de présenter sa liste des commerçants « écoresponsables ». La Chambre consulaire, à l’origine de ce signe de qualité, souhaitait promouvoir une dynamique de développement durable. Quelques jours avant, le gouvernement examinait un avant-projet de loi visant une meilleure reconnaissance de ces labels.

Treize. La première liste des magasins dits écoresponsables est composée de treize

commerces plutôt hétéroclites. Un bar à kava, des magasins bio, un fleuriste ou encore des chocolateries… À regarder de plus près la liste de la CCI, la démarche de développement durable n’a visiblement pas grand-chose à voir avec le secteur d’activité. En partenariat avec le Comité territorial pour la maîtrise de l’énergie, la ville de Nouméa, le Syndicat des commerçants et la province Sud, la Chambre consulaire souhaitait promouvoir une démarche de développement durable dans les commerces calédoniens.

L’idée est relativement simple, quelle que soit l’activité, on peut réduire son empreinte. En diminuant, par exemple, ses consommations d’eau et d’énergie, en réduisant et triant ses déchets ou encore en utilisant des écoproduits. Mais le label comprend également un volet sociétal. L’accessibilité aux personnes handicapées, l’emploi de jeunes apprentis sont d’autres actions qui entrent dans la démarche.

Un label pour se mettre en valeur

Pour les commerçants, au moins une partie des gains est immédiate. Bonnes pour l’environnement, les économies le sont tout autant pour le porte-monnaie. Mais comme tout label, il permet de se différencier positivement de la concurrence pour gagner des parts de marché. Pour le consommateur qui est l’acteur essentiel du label, cette marque distinctive est l’assurance d’un service particulier.

Pour le cas du label commerce écoresponsable, les candidats ont dû répondre à au moins 70 % des critères touchant de nombreuses thématiques et de manière assez précise, dont certains sont obligatoires. On retrouve par exemple dans les critères sociétaux, le fait de développer la mutualisation des livraisons ou encore dans les critères énergie, le fait de ne pas descendre la climatisation en dessous de 26°C.

L’importance de la confiance

Si le label est plutôt engageant pour le commerçant, rien ne lui garantit pour autant de retours. Le gouvernement travaille précisément sur un projet de loi visant à soutenir d’autres labels. Les signes de qualité de produits agricoles tels que « agriculture responsable » ou « protection biologique intégrée » manque de crédibilité. Le projet de loi vise donc à reconnaître ces signes mais surtout à donner un cadre de contrôle de ces signes, précisément pour leur donner davantage de crédibilité mais aussi de visibilité.

Visibilité et crédibilité sont deux conditions indispensables à la réussite d’un label mais pas seulement. La faiblesse de la concurrence et les habitudes de consommation relativement stable des consommateurs affaiblissent l’importance commerciale que peut revêtir un label en métropole, par exemple. Reste donc à mesurer l’impact de la démarche pour les commerçants, même si elle va dans le bon sens.

Les 13 commerces labellisés

  • 7e Shell
  • Biomonde centre-ville
  • Biomonde Michel-Ange
  • Biomonde Robinson
  • Chocolats Morand
  • Flowershop
  • L’Edzen
  • Lagoon
  • Passion macarons
  • Pharmacie de l’Anse-Vata
  • Seprodom Calédonie
  • Tonton Jules Baie-des-Citrons
  • Tonton Jules centre-ville
    • Pour rejoindre la démarche, contacter Laure Massé, conseillère environnement de la CCI, au 24 31 15.