Le grand débat « entreprises » fait recette

Le retour de la confiance par la concertation, c’était un des thèmes promis par l’Avenir en confiance. Lundi, c’est à la Maison des artisans que s’est concrétisé l’acte 1 de cette promesse. Christopher Gyges, entouré de Sonia Backes et Sonia Lagarde, a animé la première des quatre soirées du grand débat « entreprises ».

Pari réussi pour concrétiser cet acte I du grand débat sur la relance économique, promis et voulu par l’Avenir en confiance. Plus de 300 chefs d’entreprise et représentants d’organisations patronales se sont retrouvés à la Maison des artisans, à Nouville, pour échanger, discuter avec les pouvoirs publics. « Incontournable, attendu, inespéré, enfin écoutés… » sont quelques-uns des qualificatifs employés par les participants à la sortie de ce premier rendez-vous, pensé et présenté par Christopher Gyges, membre au gouvernement en charge de l’économie et des mesures de relance. Pendant plus de deux heures, les échanges se sont portés sur la situation économique et son devenir. Pour Christopher Gyges, c’est clair : « Il n’y a pas d’autre option, il faut remettre l’économie sur les rails. »

Recueillir des propositions

Le but de cette première soirée était de recueillir des pistes de réflexion pour « sortir de la situation dans laquelle le pays est plongé », poser les bases de la préparation de deux lois sur la relance économique et sur la programmation fiscale (voir notre précédente édition). Hausse des taxes sur l’alcool, monopoles, transport, e-commerce, compétitivité, emploi ou simplifications administratives, énormément de thèmes ont été abordés. La TGC et son remboursement ont, bien entendu, été au centre de bon nombre de questions. Mais l’avenir institutionnel a également été abordé. Au final, des propositions ont été avancées par les uns et les autres comme l’instauration d’un guichet unique pour simplifier la création d’entreprise, des dispositifs pour mieux amortir la sortie de la période d’encadrement des marges au 1er octobre et éviter un dérapage inflationniste et, bien entendu, le rythme du remboursement des 4 milliards de francs de TGC, perçus par le gouvernement pendant la période de marche à blanc. Compte tenu de la situation difficile, Christopher Gyges a confirmé sur ce point qu’un emprunt était négocié pour que les choses aillent très vite.

Un premier succès

Si ce premier rendez-vous confirme que la consultation était évidente, il prouve aussi que les propositions avancées lors de la campagne des provinciales par l’Avenir en confiance étaient les bonnes. Pour Christopher Gyges, « cette rencontre a démontré qu’il y avait réellement une attente des entrepreneurs et notamment des petites entreprises. Enfin les politiques se mettent au niveau de la société civile, c’est ce qui a été fait ce lundi et pour nous, c’est un vrai succès. » On retiendra également de cette rencontre d’autres pistes de réflexion : la dématérialisation et le contrôle des arrêts de travail, l’exonération de charges patronales pendant trois mois pour les entreprises qui embauchent ou encore une harmonisation des taux de TGC, l’assouplissement des critères d’obtention de sécurisation des commerces ou la réduction des durées de dédouanement.

Si le premier rendez-vous a été un succès, le gouvernement a déjà arrêté les dates des prochains : à Lifou le 25 septembre, à Koné le 30 et à Bourail le 1er octobre. Les restitutions de ces échanges se feront dans la foulée.

D.P.