Le FLNKS signe son retour

Réuni à l’occasion de son 40e congrès le week-end dernier à la tribu de N’dé, à Païta, le Front indépendantiste s’est positionné en faveur d’une participation unitaire aux législatives et de la reprise des discussions avec l’État. 

Les indépendantistes l’ont confirmé, ils présenteront des candidats uniques dans les deux circonscriptions, contrairement aux précédentes élections législatives. Une motion a été adoptée lors du congrès du FLNKS pour acter cette démarche unitaire.

Le bureau politique est réuni cette semaine pour choisir les meilleurs candidats face aux personnalités loyalistes en lice et se pencher sur un positionnement par rapport à la nouvelle alliance de gauche (Nupes) au niveau national.

Après la non-participation au troisième référendum et à la présidentielle, les législatives revêtent un réel intérêt, jugent- ils, pour obtenir une potentielle tribune. « C’est à l’Assemblée nationale que se joue une partie de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », a souligné Wassissi Konyi, porte-parole du bureau politique du FLNKS sur Caledonia. La date limite du dépôt des candidatures est fixée au 20 mai.

Bilatérales 

Il a aussi été décidé que les discussions, officiellement rompues depuis fin 2021, vont pouvoir reprendre avec l’État. Mais en format bilatéral, comme indiqué par Wassissi Konyi.

Pour les indépendantistes, l’État et les loyalistes ont « saboté » ensemble la fin de l’Accord de Nouméa et surtout, ils ne forment plus qu’un, estiment-ils (même si tous les non-indépendantistes ne suivent pas Emmanuel Macron). « Macron impose ses candidats, ça veut dire que l’État et la droite locale sont ensemble. Dans ce cas, ce n’est pas la peine qu’on discute avec la droite locale », a expliqué Wassissi Konyi au JT de NC La 1ère.

Le positionnement pour l’entrée en négociation est le suivant : les indépendantistes vont se baser sur les 56 % d’abstentionnistes et de non-participants au dernier référendum après leur score de 43,3 % en 2018 et de 46,7 % en 2020. Et comme expliqué par le passé, il n’y aura pas de retour sur les acquis de l’Accord de Nouméa comme le corps électoral, le transfert des compétences régaliennes, l’inscription de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU.

Le rendez-vous de Païta était suivi d’un congrès populaire avec toutes les forces progressistes et nationalistes, comme à l’Anse-Vata en août 2021 (MNSK, DUS, MOI, USTKE, etc.). Une réflexion est en cours sur l’intégration des autres groupes indépendantistes au FLNKS.

C.M.

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