Le FLNKS n’ira probablement pas à Paris

Le mouvement indépendantiste a posé sa condition pour participer à la rencontre organisée par le Premier ministre afin de débattre de l’avenir institutionnel. L’annonce a été faite, mercredi, quelques jours après sa convention à Kouaoua.

Le FLNKS a décidé de ne pas aller à Paris. C’est le résultat des discussions qui se sont tenues, ce week-end, lors de la convention du parti, à Kouaoua. Les responsables indépendantistes mettent en avant l’« impréparation de la mission » et estiment que « les conditions ne sont pas réunies sur le contenu des implications de l’État en cas de oui ».

Pour eux, il n’y a pas d’urgence à se rendre à Paris à la fin du mois, d’autant que les discussions bilatérales avec l’État n’ont pas été tenues, malgré leur « insistance ». Ils posent donc la condition qu’un haut responsable soit habilité à discuter avec les partenaires calédoniens afin de préparer une éventuelle mission parisienne. Sans cette étape préparatoire, les représentants du FLNKS ne répondront pas à l’invitation du Premier ministre. Le FLNKS a aussi précisé qu’il n’a pas l’intention de participer à la restitution de la consultation citoyenne aux politiques, prévue ce jeudi.

Quid du président du gouvernement ?

Alors que l’on attendait l’issue d’un accord entre l’Union calédonienne et l’UNI-Palika sur le nom du président du 17e gouvernement lors de cette convention, rien n’a finalement avancé sur ce point. Depuis le 14 février, l’institution n’a toujours pas de président et ne peut fonctionner normalement. Ce qui devait être une démonstration de force des indépendantistes avec la capacité de renverser, puis de gérer est, pour le moment, mal perçue par la population, y compris de militants indépendantistes. Certains ont commencé à manifester à Canala et d’autres ont enfermé les participants à la convention de Kouaoua, samedi, leur intimant de trouver une solution avant de sortir.

Le FLNKS a néanmoins annoncé, lors de la conférence de presse de mercredi, qu’il s’engageait à installer un président commun avant la présentation du budget 2021 de la Nouvelle-Calédonie, soit d’ici mi-mai. Ce point sera une nouvelle fois évoqué lors du comité directeur de l’Union calédonienne ce samedi, à Ponérihouen, tout comme les autres thèmes débattus par le FLNKS : la troisième consultation et l’accord politique pour l’usine du Sud, signé le 4 mars dernier.

D.P.

©Flnks