Le contournement qui fait des vagues

Les récents évènements aux abords de Saint- Louis et les insupportables blocages de la circulation qu’ils ont de nouveau provoqués ont relancé avec acuité la nécessité de déterrer le dossier de la voie de contournement de la tribu. Cette nécessité a été actée au lendemain du Comité des signataires puisque l’État a pris la décision d’inscrire des crédits d’études (dont le coût avoisine le milliard de francs) dans la prochaine génération des contrats inter- collectivités. Relier directement La Coulée à Boulari n’est certes pas une idée récente, blocage à Saint-Louis ou pas, mais elle s’est heurtée à plusieurs reprises à des réticences voire à des intérêts politiques contradictoires.

Ces bisbilles, dont il faut tout même avouer que les habitants du Mont-Dore et notamment ceux du Sud n’ont que faire, ne sont toutefois pas complètement éteintes. Ainsi, concomitamment au conseil municipal du Mont-Dore qui a autorisé le maire de la commune à signer les contrats inter- collectivités, Les Républicains se sont félicités du financement de ces études, rappelant qu’ils avaient émis un vœu en ce sens le 19 juin 2014 et qu’en conséquence ils en assumaient la paternité. Piqué au vif, le président de la province Sud a réagi du tac au tac pour attribuer cette décision à son groupe politique, Calédonie ensemble. Philippe Michel allant jusqu’à accuser la précédente équipe provinciale d’avoir sciemment fait capoter le projet en supprimant à l’époque le péage de la VDE. Ce qui est tout de même inique.

Un communiqué de la province Sud qui se termine de manière assez surprenante d’ailleurs, mais non sans arrière-pensée électoraliste, pour préciser que l’annonce faite par la ministre des Outre-mer, la semaine dernière, d’une enveloppe de 500 millions de francs en faveur de la tribu de Saint-Louis faisait suite à une demande de la municipalité du Mont-Dore.

C.V.