Le Congrès adopte la résolution demandant le retrait du dégel

Les élus du Congrès se sont réunis lundi pour examiner la proposition de retrait du projet de loi constitutionnelle. © Yann Mainguet

Le jour même du début de l’examen du texte à l’Assemblée nationale, le Congrès a adopté la proposition de résolution demandant le retrait du projet de loi constitutionnelle portant modification du corps électoral provincial. L’UC-FLNKS et Nationalistes et l’UNI, à l’initiative de la démarche, rejoints par l’Éveil océanien, ont voté pour, soit 28 voix. Les Loyalistes, Rassemblement et Calédonie ensemble, avec 24 votes, s’y sont opposés. La séance s’est tenue dans un climat tendu, sur fond de divergences sur l’origine du gel du corps électoral ou encore de contestation des actions attribuées à la CCAT, la cellule de coordination des actions de terrain.

« Nous sommes dans le mauvais couloir aujourd’hui », a soutenu Pierre-Chanel Tutugoro de l’UC. « Si on ne fait rien, nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer, de part et d’autre. » Pour Sonia Backès, des Loyalistes, cette résolution est adoptée « par une majorité qui ne représente pas la majorité des Calédoniens ». Parce que « la représentation démocratique n’est plus respectée », l’élue dénonçant le nombre de voix nécessaires pour l’élection d’un conseiller dans le Nord et les îles.

Le projet de loi constitutionnelle prévoit le retour à un corps électoral glissant sur dix ans, « mais, a noté Philippe Michel de Calédonie ensemble, ce dégel ne s’appliquera qu’à défaut d’un accord politique global entre Calédoniens jusqu’à dix jours de la date des prochaines élections provinciales ». Si l’adoption de cette résolution n’a eu aucune incidence sur le vote à Paris. La décision est une carte dans le jeu des indépendantistes à l’ONU.