« Il y a une nécessité de lancer des chantiers. » Par la voix de son président Benoît Meunier et du membre du bureau Daniel Ochida, la Fédération calédonienne du BTP a poussé mercredi 27 novembre à la fois un cri d’alerte et un coup de gueule.
« Y’en a marre des annonces, on veut de l’action. » À la suite des émeutes, l’État financera la reconstruction des établissements scolaires à 100 % et celle des bâtiments publics à 70 %, indemnisation des assurances déduite. Une enveloppe de 9,5 milliards de francs a été évoquée pour la reconstruction des bâtiments publics détruits. « Cependant, aucun chantier n’a démarré et les entreprises restent en attente des appels d’offres », déplore la FCBTP. Fédération qui demande, de même, de finaliser le contrat de développement 6 (2021-2024) ainsi que de recenser les projets prêts à démarrer et de lancer « rapidement » des opérations du contrat de développement 7 (2024-2027).
Au vu de l’extrême difficulté financière du territoire, « ces engagements nécessitent un soutien financier plus conséquent de l’État », appuie Daniel Ochida, entouré de chefs d’entreprise. Selon la FCBTP, si rien ne se passe d’ici janvier, 50 % des entreprises vont potentiellement fermer, ce qui entraînerait la suppression de 3 000 emplois.