Lara Grangeon termine dans le top 10 olympique

Lara Grangeon (FRA) competes on women's 10km during the Olympic Games Tokyo 2020, Marathon swimming, on August 4, 2021 at Odaiba Marine Park in Tokyo, Japan - Photo Yoann Cambefort / Marti Media / DPPI

Elle visait une médaille, mais devra se contenter de la neuvième place. Pour ses troisièmes JO, Lara Grangeon n’a pu suivre le rythme des meilleures sur le 10 km en eau libre, mercredi à Tokyo.

La légende attendra encore un peu pour accueillir définitivement Lara Grangeon… et sa médaille. Pourquoi pas à Paris en 2024 ? Car pour cette fois à Tokyo, l’exploit était trop difficile à réaliser pour la Calédonienne. Même avec la meilleure volonté du monde qu’elle affichait, comme toujours, au départ de la course.

Pourtant, tout avait bien commencé pour l’ancienne reine des bassins qui assume, en début d’épreuve, son statut de challenger, voire de favorite pour la médaille. « La stratégie était de rester au contact d’Ana Marcela Cunha, la Brésilienne, et de la Néerlandaise, Sharon van Rouwendaal. On savait qu’elles étaient en forme. »

Une tactique pertinente, avec le recul, puisque les deux nageuses termineront deux heures plus tard aux premières places. Mais voilà, malgré une préparation optimale entre la France et le Japon, malgré son mental aussi solide que son physique, Lara Grangeon n’a pas pu tenir le rythme. Elles sont tout simplement trop fortes ou Lara pas assez.

Lara décroche

Conséquence immédiate au rythme insoutenable infligé par ses adversaires, la Cagoue commence à lâcher prise et perd du terrain, non seulement sur ses deux cibles, mais aussi sur les autres favorites. « Quand je perds les pieds de Cunha et que je rétrograde, je n’arrive pas à mettre en place la nage que je veux. Je me précipite. Et là, je sens que cela m’échappe. La course m’échappe, c’est trop tard. »

Après avoir tenu la dragée haute aux meilleures, Lara finit donc par craquer dans la dernière partie de course. Deux derniers kilomètres fatals. Les secondes filent, l’écart grandit avec le peloton à l’avant. 15, 30, 45 secondes et très vite la minute. Au prix d’une bonne fin de course, Grangeon termine en solitaire. Derrière la Chinoise Xin, huitième, devant l’Allemande Wunram, dixième. Une minute et 26 secondes après la championne olympique, Cunha, Lara tape enfin la plaque d’arrivée, en 2 h 57.

Lara s’interroge

Le visage est marqué, l’éternel sourire est effacé par la fatigue et une pointe de déception. Un sourire qu’elle retrouve cependant rapidement au moment de s’adresser aux journalistes. « Je ne peux pas avoir de regret… J’ai tout donné… » Et au moment d’évoquer son avenir, alors qu’à 29 ans elle vient de marquer l’histoire du Caillou en participant à ses troisièmes Jeux olympiques, elle annonce déjà penser à la prochaine édition, celle de Paris.

« À l’instant présent, j’ai déjà envie de retourner courir et me préparer pour la suite justement. Mais je vais un peu réfléchir à tout ça, une fois posée. Et voir ce que j’aurais pu faire de mieux. Mais honnêtement pour l’instant je ne vois pas. Je ne sais pas. » Des quatrièmes JO consécutifs ? L’idée est séduisante. Revoir une telle championne à l’œuvre pendant au moins trois ans supplémentaires ne gâcherait le plaisir de personne. Et la légende n’attend que cela.

M.M.

©M.M.