Lara Grangeon peut entrer dans la légende

Mercredi 4 août à 8h30 (heure NC), la reine du Pacifique Sud se lancera dans le plus grand défi de sa carrière : remporter une médaille olympique en eau libre à Tokyo, pour sa troisième participation aux JO.

Lorsqu’en avril 2016, Lara Grangeon établit le record de la Grande Traversée du phare Amédée pour sa première excursion en eau libre, personne n’imagine que près de cinq ans plus tard elle sera devenue une spécialiste mondiale de la discipline. Entre-temps, comme toujours avec Lara, il y a eu du travail, du travail et encore du travail. Associé à son mental en acier trempé, son physique inoxydable et son talent brut, ça ne pouvait pas finir autrement. « En me lançant dans l’eau libre, l’objectif c’était de faire mieux qu’en bassin », se souvient-elle.

Faire mieux que deux qualifications aux JO, la barre était assez haute. « J’espérais déjà me qualifier aux Jeux olympiques, j’aime le côté défi. » Première partie relevée dès 2019 lorsque sa quatrième place sur 10 km aux Mondiaux de Yeosu lui offre le ticket pour Tokyo. Pour ne rien gâcher, elle ramène également de Corée le bronze du 25 km dans sa valise. Somptueux. La suite du défi sera pour mercredi prochain et ce n’est pas la plus facile : aller chercher la médaille qui s’est toujours refusée à elle en 2012, comme en 2016 où elle n’avait pas passé les séries en bassin.

Dernière ligne droite

Pour l’obtenir, Lara Grangeon n’a rien laissé au hasard, jusqu’à préparer son corps dans des cabines thermiques permettant de reproduire les conditions climatiques chaudes et humides telles qu’elle les connaîtra au Japon. Dans l’air, comme dans l’eau dont la température se situera entre 28 et 30 degrés. « J’aime l’eau chaude comme l’eau froide du moment qu’on peut éviter la combinaison Néoprène. Mais je suis quand même satisfaite que l’eau d’Odaiba soit un peu plus chaude que d’habitude. »

Les derniers jours de préparation se sont déroulés dans l’ouest du Japon, à Hakusan, où l’équipe de France d’eau libre a ses habitudes. « Tout s’est déroulé dans la plus grande bienveillance. Les locaux nous connaissent. On n’a pas même pas trop senti la pression du Covid sur place. Un contexte optimal pour la performance jusqu’à la présence d’une piscine d’eau chaude pour rester accoutumé. »

Les voyants semblent donc au vert pour Lara Grangeon à quelques jours de la plus grande échéance de sa carrière. Place maintenant au spectacle sur 10 km de course où tout peut arriver. « Je sais que j’ai les qualités d’endurance et de vitesse. Le podium se jouera sans doute au niveau de la stratégie ou de la tactique. Il faudra être intelligent. » Sur ce point là également Lara Grangeon n’a jamais manqué de qualité. Plus qu’à écrire l’histoire.