L’accord Chine-Salomon : un échec de Scott Morrison ?

Australia's Prime Minister Scott Morrison attends a press conference at Parliament House in Canberra on April 10, 2022. - Australian Prime Minister Scott Morrison on April 10 called federal elections for May 21, launching a come-from-behind battle to stay in power after three years rocked by floods, bushfires and the Covid-19 pandemic. (Photo by AFP)

La politique internationale a pris une place prépondérante dans la campagne pour les élections fédérales australiennes du 21 mai. L’accord sécuritaire signé le 19 avril entre la Chine et les îles Salomon, qui autorise la présence de policiers et militaires chinois dans l’archipel, inquiète les conservateurs au pouvoir.

Les travaillistes estiment qu’il s’agit du pire « échec en matière de politique étrangère australienne dans le Pacifique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », selon un article de l’AFP. La formation reproche au gouvernement de Scott Morrison de ne pas avoir été proactif dans ce dossier et d’avoir « baissé les bras » dans le « pré carré » australien du Pacifique Sud. Selon eux, la région est devenue plus dangereuse, avec une possible base militaire chinoise à 1 700 km de Cairns.

Il est aussi accusé d’avoir envoyé à la dernière minute un ministre « junior », le sénateur Zed Seselja (au lieu de Marise Payne, ministre des Affaires étrangères)aux Salomon, pour tenter de stopper ledit accord alors qu’il en était question depuis le mois d’août. Le Premier ministre se défend en indiquant que l’Australie reste le premier partenaire des Salomon.

En cas de victoire, le Parti travailliste promet la création d’une école militaire de défense du Pacifique et de consacrer plus de 350 millions d’euros supplémentaires à cette zone pour soutenir des projets ayant trait à l’emploi, les médias, la défense ou encore la lutte contre le changement climatique.

 

C.M. avec AFP (© STR AFP)