La terreur encore

Bruxelles, la capitale belge, a été frappée mardi matin par une série d’attentats sanglants revendiqués par l’État islamique (EI). Deux explosions ont eu lieu à 8 h à l’aéroport international bruxellois de Zaventem et à 9 h, une rame de métro a explosé dans la station de Maelbeek, en plein cœur du quartier européen.

Les deux attaques auraient fait, selon un dernier bilan provisoire, 31 morts et plus de 300 blessés.
Deux individus ont commis un attentat suicide à l’aéroport à l’aide de bombes cachées dans leurs valises. Najim Laachraoui a été identifié par son ADN comme étant l’un des deux kamikazes. Il était recherché et identifié comme étant l’un des coordinateurs et artificier présumé des attentats de Paris. Ibrahim El Bakraoui a été identifié comme le second kamikaze de l’aéroport et son frère Khalid s’est fait exploser dans le métro. Ils étaient connus pour des faits de banditisme et avaient semble t-il participé à la logistique en faveur des meurtriers de Paris. Un dernier homme, dont la bombe n’aurait pas explosé à l’aéroport, est activement recherché.

Dans une poubelle, les enquêteurs ont découvert un ordinateur dans lequel était enregistré le testament de Brahim El Bakraoui. Dans ce document, le Belge de 29 ans affirme « être dans la précipitation », « ne plus savoir quoi faire », « être recherché de partout » et « ne plus être en sécurité » comme l’a dévoilé ce mercredi Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge.

L’organisation terroriste État islamique (EI) a revendiqué les attentats par le biais de l’Amaq, son agence de communication. L’EI évoque l’utilisation par ses combattants de « ceintures explosives », de « bombes » et de « fusils-mitrailleurs ». L’organisation fait par ailleurs référence à la participation de la Belgique à la coalition internationale : « Une cellule secrète des soldats du califat […] s’est élancée en direction de la Belgique croisée […] qui n’a cessé de combattre l’islam et les musulmans ». Précisons que la Belgique fait partie de la coalition qui bombarde les positions de l’EI en Irak mais pas en Syrie.

En Belgique, le « plan catastrophe » a été immédiatement déclenché, les forces de l’ordre ont été déployées, ainsi que des militaires. Les autorités ont procédé à la mise en alerte des services hospitaliers et l’alerte antiterroriste a été relevée au niveau maximal (4) après avoir déjà été élevée pour prévenir une possible vengeance après la capture de Salah Abdeslam vendredi à Bruxelles. Diverses perquisitions ont été menées et l’une d’elles, à Schaerbeek, a permis de découvrir un engin explosif, des produits chimiques ainsi qu’un drapeau de Daech. D’autres opérations sont en cours dans diverses régions du pays. Trois jours de deuil national ont été décrétés. En France, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Procédure classique puisque au moins huit ressortissants français figurent parmi les victimes (blessées). Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a annoncé le déploiement de 1 600 policiers et gendarmes supplémentaires. De nombreuses capitales d’Europe ont également renforcé leur sécurité.

AFP-CM