« En Nouvelle-Calédonie, la SLN continue à faire face à des défis majeurs, exacerbés par les événements en cours depuis le mois de mai, et sa situation financière est aujourd’hui extrêmement critique », mentionne la maison-mère Eramet dans le rapport financier semestriel, publié jeudi 25 juillet.
Ce bilan de mi-année fait état de la perte subie par la Société Le Nickel : -72 millions d’euros, soit -8,6 milliards de francs. La production est en baisse à 17 400 tonnes de nickel, « celle-ci ayant été réduite au niveau minimal permettant de maintenir l’activité de Doniambo compte tenu des difficultés d’acheminement du minerai et autres entrants jusqu’à l’usine », note Eramet.
Le second semestre pourrait s’engager sur un même niveau comptable, si le blocage de mines perdure. Les exercices de la SLN sont déficitaires depuis 2012.
Une nouvelle aide de l’État, d’un montant de 80 millions d’euros (9,5 milliards de francs), est accordée. Ce qui permet de tenir jusqu’au mois d’octobre, voire novembre. Encore faut-il réussir à produire. Seuls des bateaux de Tiébaghi et de Népoui ainsi que d’Étoile du Nord uniquement pour les minerais du bord de mer, arrivent à Doniambo. Sans relance de l’approvisionnement, le stock pourrait atteindre un niveau critique début septembre. Les techniciens de la SLN envisageraient alors l’option technologique dite « la mise à bain nu », c’est-à-dire le maintien des fours à chaud.
Y.M.