La santé en grève

Les structures sont au « bord de la rupture » alertent les soignants devant le Médipôle. (© UT CFE-CGC)

Les soignants étaient en grève générale mardi 6 mai à l’appel de l’Union territoriale CFE-CGC. Si les soins étaient assurés, il s’agissait d’alerter sur « l’urgence vitale » du secteur. Le syndicat insiste sur l’épuisement physique et mental des soignants, le manque d’attractivité du territoire, de perspectives, le manque de trésorerie des établissements et l’augmentation des besoins. L’UT CFE CGC demande la reconnaissance de l’ancienneté, une réforme des statuts et des grilles catégorielles, la formation des ressources et, en ce qui concerne la pénibilité, la majoration du repos compensateur, la protection contre toutes les formes de violence. En parallèle, la Fédération des professionnels libéraux de santé (FPLS) a lancé l’opération « brassard noir », porté lors des consultations.

Le constat est totalement partagé et « la santé en Nouvelle-Calédonie a besoin d’actes politiques courageux et rapides ». Ses responsables demandent la mise en place de la cellule de pilotage proposée par une note de NC Éco, la généralisation du télésoin, la sécurisation des paiements et l’alignement des prérogatives avec celles de l’Hexagone.

Le ministre des Outre-mer avait rencontré, lundi 5 mai au Médipôle, les personnels du CHT, des établissements de santé du Nord, des centres médico-sociaux. L’occasion d’échanger sur leurs difficultés. Parmi les pistes évoquées, des conventions avec des hôpitaux publics métropolitains pour combler les besoins dans des spécialités comme l’ophtalmologie ou encore la gastro-entérologie. L’accès aux soins devait être abordé lors des discussions politiques. Le gouvernement local, rencontré mardi, demeure « pleinement mobilisé pour accompagner durablement les soignants ». Des concertations sont en cours depuis trois semaines.