Symbole des Jeux du Pacifique 2011, le complexe sportif de la Vallée-du-Tir ne sera bientôt plus. L’espace, victime de « 31 incendies » depuis le début des exactions, doit être démoli pour des « raisons sécuritaires », explique Alan Boufenèche, directeur de la vie citoyenne, éducative et sportive à la mairie de Nouméa. « L’ossature qui tenait les tôles, constituée d’arches en bois, a été entièrement fragilisée. L’électricité est hors service. Dans les sanitaires, tout a été cassé, et les structures qui soutiennent les tribunes ont été abîmées par les feux à répétition », décrit Alan Boufenèche.
Autre problème : la suie causée par les incendies s’est posée sur les métaux, favorisant la rouille, et est toxique, des équipements en PVC ayant brûlé. Réparer coûterait plus cher que de reconstruire. Cet espace, financé à l’époque par l’État, le gouvernement et la mairie à hauteur de 800 millions de francs, accueillait 400 personnes par jour, notamment des scolaires – collégiens, lycéens, étudiants de l’UNC –, ainsi que des championnats et des clubs, dont celui phare du quartier, la JSVDT.
Tous ont été repositionnés sur la Jeune Scène et Ernest-Veyret, à Rivière-Salée. La salle Anewy servait également de centre d’hébergement d’urgence en période cyclonique et de bureau de vote décentralisé. Rien n’est prévu à la place pour le moment. « La question ne se pose pas encore. » Un grand vide dans un quartier sinistré. « La Vallée-du-Tir est meurtrie. »