« Les impacts sont sans précédent », mentionne le document présenté au débat d’orientation budgétaire de la province Nord mercredi 29 janvier.
À la suite de l’insurrection de 2024, l’économie calédonienne a notamment enregistré « 48 milliards de francs de pertes de recettes
fiscales ». Conséquence, « les événements du 13 mai 2024 ont annihilé en quelques mois tous les efforts déployés par la collectivité afin de restaurer, d’abord son épargne brute, puis de la maintenir à un niveau (très satisfaisant) ces six dernières années », écrit l’institution présidée par Paul Néaoutyine.
Les dotations 2024 en provenance de la Nouvelle-Calédonie ont chuté de 5,2 milliards de francs, le fonds de roulement est fortement rogné, la capacité d’emprunt est sérieusement affectée… Calculs faits, il faudrait trouver près de 3,8 milliards de francs d’économies « pour simplement équilibrer le budget de fonctionnement », signale le document.
Un « exercice impossible à réaliser » sans corriger en profondeur les dispositifs provinciaux. Dans ce contexte « plus que jamais incertain », des principes directeurs guident la construction budgétaire 2025 : maintenir les services essentiels à la population, en particulier les poli- tiques sociales, tout en renforçant le contrôle des dépenses de l’aide médicale, agir sur la masse salariale avec les leviers à disposition, poursuivre la mutualisation des moyens et des actions, internaliser certaines prestations, etc. Une réduction des dépenses « de façon drastique » est imaginée. Le vote du budget primitif de la province est prévu le 12 mars.