La Polynésie devant l’ONU

La commission en charge des questions de décolonisation au siège des Nations unies à New York s’est penchée, la semaine dernière, sur la situation de la Polynésie française.

Le président, Édouard Fritch, a redit que « le pays ne vit nullement une situation coloniale, ni une situation d’oppression, de prédation ou de confiscation de ses richesses naturelles ». Il a expliqué que la large autonomie du pays avait permis d’apporter une propre réponse à la pandémie tout en bénéficiant du soutien de l’État et notamment des aides économiques apportées à 70 % par Paris. « Ne croyez-vous pas qu’il y ait de sujet plus vital pour l’équilibre du monde que celui de la décolonisation de la Polynésie ? », a-t-il interrogé, demandant que l’on accepte « le fait démocratique que mon peuple n’a toujours aucun désir d’indépendance ».

Les indépendantistes, représentés notamment par le député Moetai Brotherson, ont, au contraire, insisté sur les « limites de l’autonomie » avec un État qui décide de tout dans la crise sanitaire et l’utilisation du territoire pour asseoir la position de la France dans le Pacifique.