La navigation en plate et la chasse sous-marine sont très à risque. C’est le constat dressé mercredi 23 avril par le Coss, Centre opérationnel de surveillance et de sauvetage de Nouvelle-Calédonie (ancien MRCC) lors du bilan de l’année 2024. 314 opérations ont été coordonnées l’année dernière, un chiffre stable par rapport à 2023. Plus de la moitié relevaient du sauvetage en mer (52 %) : balises de détresse, urgences médicales, naufrages.
L’assistance aux navires concerne majoritairement la plaisance (62 %) dans le lagon et les eaux territoriales (69 %). 123 personnes ont été secourues (+ 24 %) et 271 personnes assistées par moyen maritimes (SNSM), aériens (Fanc) ou terrestres (gendarmerie, police nationale, sapeurs-pompiers).
45 % des personnes secourues étaient à bord de plates à la dérive ou de navires de plaisance ayant fait naufrage. « La plate n’est pas faite pour naviguer avec un peu de mer, un moteur qui ne marche pas, à 15 dans une plate, c’est une constante qui revient année après année », souligne Nicolas Chomard, directeur du Coss. Autre danger très marqué : la chasse sous-marine. Des personnes seules, de nuit, s’exposent à des noyades, des attaques de requins. La prévention a, en revanche, porté ses fruits dans la pratique du va’a.
Le Coss a déploré quatre décès en 2024 dont trois par noyade (chasse sous-marine, kite-surf, naufrage), le dernier concernant un arrêt cardiaque sur un îlot. On recense quatre disparitions (naufrage, pêche à pied, noyade lors d’un acte de bravoure). 27 signalements de requins ont été reçus (36 en 2023) avec une attaque recensée (quatre en 2023). Pendant les évènements de mai-juin, l’ensemble des activités ont été maintenues avec un trafic nouveau sur le Mont-Dore et des évacuations « pas forcément simples ».
C.M.