La « majorité présidentielle », leur force

Philippe Dunoyer dans la première et Nicolas Metzdorf dans la seconde circonscription estiment que leur proximité avec le président leur permettra d’être davantage entendus.

« Nos engagements sont ceux qui ont le plus de chance d’aboutir », affirme Philippe Dunoyer. Un credo commun aux deux candidats. Selon eux, les crédits de l’État sont indispensables pour financer certains projets, comme celui de la route de désenclavement du Mont-Dore à 50 milliards de francs, défendu par Nicolas Metzdorf. Ce dernier prône aussi le maintien de la défiscalisation nationale. Une volonté qui s’inscrit dans la préservation du pouvoir d’achat aux côtés de la conservation de l’ITR, indemnité temporaire de retraite, la transformation de l’emprunt à l’État en subvention, ou encore l’étendue du chèque carburant métropolitain. Ce soutien s’avère également nécessaire pour relancer l’économie, considère le prétendant suppléé par le maire de Païta, Wily Gatuhau, qui évoque une politique de grands travaux.

Service militaire obligatoire

En termes de sécurité, le maire de La Foa envisage la mise en place d’un service militaire obligatoire pour les jeunes en échec scolaire et la construction d’une nouvelle prison pour les délinquants. Dans la première circonscription, Naïa Wateou, suppléante du député sortant, parle de placer davantage de forces de l’ordre sur le terrain.

« La transition écologique et la préservation de l’environnement » sont également au cœur du projet de Philippe Dunoyer : il faut décarboner « l’industrie du nickel », réduire « les émissions de gaz à effet de serre » et faire progresser « la souveraineté énergétique ». Parmi les autres propositions, l’instauration d’une couverture sociale pour les étudiants en Métropole et l’extension du service civique.

Et puis, il y a la question de l’avenir institutionnel. « L’objectif majeur » est le référendum de projet, insiste Philippe Dunoyer, favorable, avec Nicolas Metzdorf, au dégel du corps électoral. La ligne est claire : opposition à toute forme d’indépendance et de partition.

Et pour rassembler au-delà des législatives, les quatre partis à l’origine de l’union loyaliste (Les Républicains calédoniens, Calédonie ensemble, Générations NC et le Mouvement populaire calédonien), ont annoncé officiellement leur regroupement au sein de Ensemble ! le mercredi 8 juin, quelques jours avant le scrutin. L’objectif : parler d’une seule voix lors des discussions en arrivant avec un projet de société. Il leur faudra pour cela d’abord se mettre d’accord entre eux.

 

A.-C.P. (© Archives DNC/C.M. et DR)