La kiné respiratoire plus remboursée pour les bronchiolites des nourrissons

La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations de bonnes pratiques pour la prise en charge de la bronchiolite aigüe chez les nourrissons de moins de 12 mois.

Selon la HAS, la kiné respiratoire n’a pas prouvé son efficacité. La masso-kinothérapie respiratoire de décombrement bronchique pour les tout petits est non-recommandée dans les formes légères et modérées, et carrément contre indiquée dans sa forme grave.

En Nouvelle-Calédonie, la Cafat a fait savoir que les prescriptions de ces actes étaient donc désormais des actes non médicalement justifiés et qu’ils feraient par conséquent l’objet d’un rejet. Pour les enfants de plus de 12 mois, la prescription médicale continuera d’être soumise au contrôle médical pour accord préalable.

Les nouvelles recommandations suggèrent d’opter plutôt pour un lavage de nez régulier avec du sérum physiologique et la surveillance des signes d’aggravation. Le traitement médicamenteux n’est pas non plus recommandé, qu’il s’agisse des bronchodilatateurs comme la ventoline, les corticoïdes, ou les antibiotiques.

La Haute Autorité estime, en revanche, qu’il faut absolument enseigner aux parents les signes qui justifient une consultation en urgence. L’ordre des masseurs-kinésithérapeutes a justement rétorqué que leur prise en charge va bien plus loin qu’un simple drainage bronchique. « Le kinésithérapeute ausculte, évalue et réoriente le bébé vers les urgences ou le médecin traitant au besoin. Il rassure et accompagne les parents. C’est un acteur clé de l’éducation à la santé. » Les urgences pédiatriques risquent donc d’être submergées…

C.M.