La case du Sénat coutumier à nouveau détruite

Déjà brûlée en août 2020 (et dans les années 2000), à peine reconstruite, la grande case de l’institution a été la cible d’un nouvel incendie volontaire dans la soirée du samedi 5 novembre. Un homme âgé de 35 ans, résidant dans un squat de Nouville, interpellé au cours de la nuit pour des vols dans des véhicules, a été placé en garde à vue. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire, lundi soir. Au cours de ses auditions, l’homme, qui présente de nombreux antécédents judiciaires, a précisé qu’il avait quitté le domicile de sa sœur qui l’hébergeait au squat du Kuendu Beach.

C.M.

L’association du squat venait de l’avertir d’une éventuelle expulsion suite au comportement de son frère. En passant devant le Sénat coutumier, il a décidé « dans un moment de rancœur et de colère » de mettre le feu à la paille de la case. Il était sorti du Camp-Est en avril dernier. Le procureur de la République, Yves Dupas, précise qu’il a été admis au CHS de Nouville à de nombreuses reprises. Une expertise psychiatrique a été ordonnée par le parquet afin d’évaluer son degré « de responsabilité pénale », ainsi que « son niveau de dangerosité. »

Au Sénat coutumier, c’est un mélange de tristesse et de découragement. « C’est le symbole de la parole coutumière qui a été touché et c’est très grave, explique le président de l’institution, Hugues Vhemavhe. Une rencontre est prévue avec les jeunes en réinsertion qui avaient participé au chantier. L’édifice devra ensuite être reconstruit.