Jouets, les bons réflexes avant d’acheter

Portées par les promotions du Black Friday, les ventes de jouets ont décollé depuis le week-end dernier. Si les professionnels connaissent déjà ceux qui cartonnent, pour les consommateurs, il faut avant tout choisir des jouets qui garantissent une totale sécurité pour les enfants.

Œil de peluche qui se détache, présence d’ingrédients dangereux ou susceptibles d’être ingérés, jouets en bois avec échardes, risques de pincement, jouets mal adaptés à l’âge, l’association des consommateurs UFC-Que choisir publie un article sur les bons réflexes à avoir avant d’acheter. Des conseils qui sont repris par les magazines santé ou des spécialistes comme Martial Doumerc, responsable qualité de la Fédération française des industries jouet-puériculture qui s’attarde sur le marquage. Alors que faut-il surveiller avant d’acheter et quels sont les jouets qui ont la cote cette année ? Voici quelques éléments de réponse.

Où acheter ses jouets ?

En Nouvelle-Calédonie, de nombreuses enseignes proposent des jouets pour Noël. Certains sont rattachés à de grands noms, et sont à privilégier car ils sont soumis à des directives de sécurité. Les fabricants ont pour obligation de mettre des jouets sûrs sur le marché, puis les importateurs et distributeurs doivent s’assurer que la conformité a bien été respectée. Une grande enseigne du jouet arrive normalement au bout de cette chaîne. Idem pour les grandes surfaces qui sont souvent achalandées par des enseignes spécialisées de la place. « Il faut être très prudent par contre si on n’achète pas dans un magasin spécialisé ou dans un hypermarché, explique Linda, une employée d’un magasin de jouets de Nouméa. Beaucoup de commerces de quartier et d’enseignes du quartier chinois vendent des articles qui ne garantissent pas les normes de sécurité. Des jouets qui sont d’ailleurs souvent bon marché et dont on ignore la provenance. »

Quelques règles d’or

La première chose à faire, selon l’UFC, est de bien évidemment choisir le jouet en fonction de l’âge de l’enfant et de faire attention à toute restriction mentionnée sur l’emballage, la plus importante étant l’interdiction d’utilisation par des enfants de moins de 3 ans matérialisée par la phrase « Attention ! Ne convient pas aux enfants de moins de 3 ans ». Ensuite, souligne Martial Doumerc, « la règle de base est de vérifier le marquage CE (conforme aux exigences de sécurité) qui doit être systématique dans les produits vendus en magasin ». La sigle NF, pour norme française, offre un niveau de sécurité bien supérieur au marquage CE, puisqu’elle impose des contrôles effectués par un laboratoire indépendant. Malheureusement, les fabricants de jouets ne se précipitent pas pour l’obtenir. Pour le responsable qualité, « il faut fuir les jouets sans marque de sécurité et les grandes marques ne sont pas irréprochables. Les rappels massifs chez Mattel en 2007 et Fisher Price en 2010 le prouvent, mais les marques tiennent à leur image ».

Pour aller plus loin, l’UFC-Que Choisir précise qu’il faut éviter les jouets comportant de petits éléments détachables. Pour les peluches, il faut vérifier si tout est bien fixé, comme le nez, les yeux, etc. Il faut éviter les jouets ornés de clochettes, boutons, nœuds et tous ceux qui comportent des éléments qui pourraient s’arracher en cas de mauvaise utilisation. Les petites pièces sont très dangereuses pour les jeunes enfants qui portent tout à la bouche.

Il faut faire attention également aux jeux 3D, qui sont déconseillés par les services sanitaires, car dangereux pour la vue des plus petits. La restitution stéréoscopique en 3D perturbe le principe physiologique de convergence des yeux et d’accommodation à la même distance. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a tiré la sonnette d’alarme tout récemment : elle déconseille formellement les technologies 3D pour les enfants de moins de 6 ans, leur système visuel étant immature, et recommande d’en limiter l’usage jusqu’à 13 ans.

Enfin, n’oubliez pas de vous assurer que les jouets en bois ont des surfaces bien lisses et que les jouets utilisant des piles aient un compartiment spéci que qui ne doit pas s’ouvrir sans outils. S’il est seulement clipsé, il ne présente pas de garanties suffisantes.

La vigilance après l’achat

Il faut rappeler qu’un jouet peut être source de danger une fois que l’enfant va le déballer au pied du sapin de Noël. Il faut l’accompagner, car un emballage peut s’avérer potentiellement dangereux. Il faut ensuite aider l’enfant à monter le jouet si la notice le préconise pour être sûr qu’il ne présentera pas de dangers et qu’il sera fonctionnel. Enfin, il faut accompagner l’enfant dans le jeu car, même avec un jouet adapté à son âge, il a besoin de ses parents pour le découvrir. « Rappelons que la conformité des jouets ne libère pas les parent ou les personnes qui s’occupent des enfants de leur responsabilité de surveiller l’enfant pendant qu’il joue », précise Martial Doumerc.

Les jouets qui cartonnent

Une fois ces mesures de sécurité prises en considération, il ne reste plus qu’à jeter son dévolu sur le cadeau rêvé. Au-delà des peluches et jeux découverts pour les tout-petits, les dînettes et autres vélos, les incontournables Playmobil et Lego qui restent des valeurs sûres, c’est, cette année, le grand retour des Beyblade d’Hasbro.

Le fabricant avait volontairement cessé la fabrication de ces toupies lancées, stars des cours de récré, il y a quatre ans pour créer le manque. Il les a ressorties avec des modèles plus évolués, comme les Beyblade Burst qui « explosent » en morceaux lors des combats de toupies.

Autre star de Noël 2017, le « slime ». Cette « pâte à prout » visqueuse que les enfants fabriquent cartonne et se retrouve dans des mallettes des magiciens ou des chimistes en herbe. Pour les ados, Escape Game est le jeu demandé. L’adaptation du concept des salles de jeu d’évasion en version jeu de société a trouvé son public. On retrouve toujours la saga Star Wars en embuscade même si le lm qui doit sortir mi-décembre fait moins le buzz que celui de l’an dernier. Les autres licences incontournables sont cette année Pat’ Patrouille, Pyjamasques et Dragons.

Les jouets connectés ont plus que jamais la cote même s’ils sont chers, comme le robot Anki Cozmo, la machine la plus remarquée par les enfants, la publicité à la télé y étant pour beaucoup. Et puis, on ne saurait célébrer un Noël sans parler de la réédition de vieilles consoles. C’est la dernière grande tendance cette année comme la Super Nes Mini de Nintendo avec ses 21 jeux préinstallés.

Enfin, les jeux de société restent des valeurs sûres comme le Monopoly, Scrabble, 1000 bornes, sans oublier les petits nouveaux comme Ta mère en slip, Médor pète-fort ou BAF, jeux de mains, jeux de vilains.

Bref, il y a du choix, alors prenez le temps, regardez les étiquettes pour connaître la provenance et le niveau de sécurité des jeux et à quelle tranche d’âge ils correspondent. Pour 56 % des Français, la qualité est le premier critère de choix dans les jouets de Noël, juste avant le prix.

C.Sch