Les corps des deux gendarmes mobiles morts en service en Nouvelle-Calédonie ont été rapatriés lundi 20 mai en Métropole, sur la base aérienne d’Istres.
Les dépouilles ont été transportées vers la base militaire de Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines. Un hommage leur a été rendu en présence des ministres Gérald Darmanin, Marie Guévenoux et leurs familles. Ils ont reçu, à titre
posthume, la médaille de la sécurité intérieure.
Samedi 18 mai, une cérémonie s’était déroulée à Nouméa en présence des autorités militaires et du haut-commissaire. « La France, la nation vient de perdre deux de ses serviteurs […], deux gendarmes de grande valeur qui ont accompli leur mission, celle de rétablir l’ordre en Nouvelle-Calédonie […] jusqu’au sacrifice suprême », a déclaré Louis Le Franc.
Nicolas Molinari, 22 ans, originaire des Bouches-du-Rhône, a été victime d’un tir par arme à feu le 15 mai à La Coulée. Il était en mission avec l’escadron de gendarmerie mobile 211/1 de Melun, à Plum. Selon les explications du ministre de l’Intérieur, il a enlevé son casque pour parler à des personnes âgées, lorsqu’il a reçu une balle en plein front.
L’adjudant-chef Xavier Salou, originaire du Finistère, était affecté à l’escadron de gendar- merie mobile 11/1 du Groupement blindé de gendarmerie mobile de Satory : il a été touché par un tir accidentel lors d’une mission de sécurisation. Âgé de 46 ans, il était en couple et père de deux enfants. « Il n’avait jamais vu un tel climat de violence » en Nouvelle- Calédonie, a rapporté sa famille au journal Le Télégramme.