Harold Martin inaugure sa permanence de campagne

Officiellement candidat aux élections législatives dans la deuxième circonscription, Harold Martin a inauguré ce mardi sa permanence de campagne dans son fief de Païta.

Mais au-delà du geste, au-delà de l’accueil des militants et sympathisants, cette inauguration a surtout été l’occasion pour le désormais candidat Martin de mettre en avant les grandes thématiques de sa campagne. À son habitude, le maire de Païta, signataire de l’accord de Nouméa, ne mâche pas ses mots.
« Si j’ai décidé de m’engager dans cette élection, c’est pour dire la vérité aux Calédoniens. »

Et cette vérité, Harold Martin en précise les contours : « On veut nous enlever le droit le plus absolu de dire non à l’indépendance et nous imposer l’indépendance association à la Pisani. » Dans sa ligne de mire, le député sortant et ses récentes prises de position en faveur d’une réécriture de la question de sortie de l’Accord de Nouméa, alors même que celle-ci a été approuvée par 72 % des Calédoniens en 1999. Visé également, Pierre Frogier, qui plaide, lui aussi, pour une modification de cette fameuse question.

Et Harold Martin de s’interroger : « Mais de quoi Pierre Frogier a-t-il peur ? Les indépendantistes ont le droit le plus absolu de revendiquer l’indépendance et je les respecte. Mais moi, mon droit le plus absolu, c’est de combattre l’indépendance et eux aussi doivent me respecter ».
Le ton est donné, la campagne pour les législatives en Nouvelle-Calédonie se polarisera autour de la sortie de l’Accord à 16 mois du référendum avec pour principale interrogation, le fait de savoir si les Calédoniens seront libres de dire oui on non à l’indépendance.

C.V.