Handicap : Une Maison d’accueil spécialisée attendue en 2023 à Boulouparis

La première pierre de la future Maison d’accueil spécialisée de Boulouparis a été posée, mardi 18 janvier. Attendue à la fin du premier semestre 2023, cette infrastructure sera la première d’un pôle de santé qui s’étendra sur six hectares.

Le premier pan de la Maison d’accueil spécialisée (MAS) est en place. À défaut de pierre, cette structure, dont l’ossature sera en bois, a été présentée au cours d’une cérémonie qui s’est tenue, mardi 18 janvier, route de la Tchiné, à Boulouparis.

Sur ce terrain dont une parcelle a été vendue par la mairie au Centre hospitalier spécialisée (CHS) Albert-Bousquet, un centre d’hébergement pour les personnes lourdement handicapées, doit voir le jour. Son ouverture est prévue à la fin du premier semestre 2023, après 18 mois de travaux, hors intempéries. Alors que le terrassement et le gros œuvre vont être lancés, la commune a déjà réalisé la voie d’accès et le parking.

Sur place, 42 lits sont prévus, une partie de l’établissement sera médicalisé, pour offrir une continuité de soins. Les lieux seront comparables à la maison Gabriel-Poëdi, à Nouville. Le CHS en confiera la gestion à l’Association de coopération sociale et médico-sociale (ACSMS).

Un vrai plus pour la commune

Pour Pascal Vittori, premier édile de la commune, cette réalisation d’envergure est un vrai plus. « C’est un projet d’importance territorial. C’est le premier de cette ampleur à Boulouparis », contextualise-t-il. « Les personnes handicapées sont attirées par la qualité de vie qu’on trouve sur la commune », poursuit le maire.

Pour Boulouparis, le lancement de ces travaux menés par la Sic, sont la première phase d’un pôle de santé de grande envergure, qui s’étalera sur six hectares. Encore en phase d’études, la réalisation d’un Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de 80 lits et de cabinets médicaux doit suivre « sous 3 ans » ainsi qu’un dispensaire. « La province Sud a accepté de nous accompagner », confirme Pascal Vittori.

L’examen de la démographie de la population de Boulouparis, en a fait ressortir le besoin. Pour l’heure, la commune ne dispose que d’un médecin, sa pharmacie est fermée le week-end, alors que trois associations en charge de personnes en situation de handicap sont actives sur le territoire municipal. « La semaine, nous sommes 3 500, mais la population double le week-end, avec les résidences secondaires. D’après les estimations, nous serons 5 000 habitants d’ici 10 ans », fait valoir Pascal Vittori. La construction d’une vingtaine de logements à proximité de ce complexe médico-social pour héberger les professionnels de santé est, par ailleurs, prévue.

Un projet économique décentralisé

La province Sud va soutenir à hauteur de 40 millions de francs la construction de la MAS. « Ce n’est pas la première fois que nous supportons ce type de projet », explique Philippe Blaise, son vice-président, qui rappelle que l’Ehpad de Tina et la maison de retraite La Palmeraie, à Païta, ont également été subventionnés par la collectivité. « Mais plus que tout, c’est une satisfaction de voir ce projet aboutir à Boulouparis. Cela permet de décentraliser des projets économiques vers les communes de l’intérieur », complète Philippe Blaise.

Initialement, la MAS aurait dû voir le jour à l’emplacement de l’ancien sanatorium du col de la Pirogue. Les travaux avaient débuté, en janvier 2020 et la livraison était escomptée en 2021, avant que ce projet ne s’arrête. Avant de reprendre à l’initiative du conseil municipal de Boulouparis qui a informé en septembre 2020 avoir du foncier à disposition pour que cette infrastructure voit le jour.

Mardi après-midi, à peine la présentation in situ terminée, une réunion s’est tenue au centre culturel de Boulouparis, pour présenter à la population les débouchées d’emplois offertes par la MAS et les formations qui seront assurées localement. Une vingtaine de postes d’auxiliaires de vie sont à pourvoir, avec des formations dispensées en partenariat par la direction provinciale de l’Emploi et du Logement, la direction de la formation professionnelle, l’ACSMS et la mairie.


En chiffres

50 : c’est le nombre d’emplois pérennes qui seront créés pour assurer le bon fonctionnement de la Maison d’accueil spécialisée de Boulouparis.

42 : c’est la capacité d’accueil de la MAS en nombre de lits.

721 : c’est en millions de francs, le coût de réalisation de la MAS. Le gouvernement en finance 90 millions de francs, 40 millions sont financés par la province Sud, la mairie offre foncier, voirie et parking, le CHS apporte 56 millions. Le reste provient d’un prêt souscrit auprès de l’Agence française de développement (AFD).

 

La Maison d’accueil spécialisée aura une capacité d’accueil de 42 lits. Illustration Agence Néo-K

Gédéon Richard

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