Groupama Race 2018 : record de participation annoncé

Une quarantaine de monocoques et multicoques sont attendus à Nouméa pour la 6e édition de la Groupama Race. Désormais « classique du Pacifique », le départ de cette régate de 654 milles autour de la Grande Terre a été confirmé au 17 juin 2018.

L’organisation de la Groupama Race 2018, la plus grande course à la voile dans un lagon, vient de dévoiler ses premières informations. Le départ sera effectivement donné le 17 juin 2018, pour coïncider avec l’arrivée de quatre courses internationales à Nouméa et la présence, donc, des plus beaux voiliers de la région. « Nous avons donc avancé la Groupama Race pour accueillir une flotte internationale en provenance d’Auckland, Melbourne, Sydney et Brisbane », indique Philippe Mazard, président du Cercle nautique calédonien et coorganisateur, avec Groupama Pacifique, de la course. Ainsi, une semaine après l’arrivée de la Sail Nouméa, le départ de la 6e édition de la Groupama Race sera donné. « Face à une flotte internationale rossissante, de nombreux bateaux et marins calédoniens seront au rendez-vous », confirme Jean-Baptiste Desprez, directeur général de Groupama Pacifique.

Deux fois plus de voiliers

Grâce au succès de l’édition 2016, qui avait vu s’ouvrir la course à tous les bateaux de plus de 8,50 m répartis dans des classes avec handicap, « la prochaine édition devrait voir doubler le nombre d’équipages », selon les organisateurs. Ce que confirme Michel Desjoyaux, qui a déjà annoncé qu’il souhaitait prendre le départ de l’édition 2018. « Nous devrons être près de 40 bateaux sur la ligne de départ en 2018 ».

Pour Matt Allen, le président de la Fédération australienne de voile ayant lui même participé à la dernière Groupama Race ( 3e en temps réel à bord d’Ichi Ban), « il devrait y avoir de très beaux voiliers, cette régate est idéalement placée dans le calendrier des courses de la région. Son parcours, ses paysages, ses conditions météorologiques et ses options tactiques attirent logiquement de plus en plus de marins locaux et internationaux ». Une idée que partage le Néo-Zélandais Anthony Leighs, skipper de Crusader, un Eliott 35 SS, « C’est une régate sensationnelle face à des plages de sable d’or ! »

La Groupama devient incontournable

La course a fait son nom au fil des éditions dans le monde de la voile. Si les « décors sont magnifiques et l’ambiance incroyable », comme aiment à dire les participants, la course est surtout très intéressante pour les régatiers. Elle est très tactique, car elle offre la plus grande banane olympique au monde (forme du tracé ou toutes les allures sont représentées). La Nouvelle-Calédonie est parfaitement orientée dans le sens de l’alizé de sud-est et, dans ces conditions de vent, les concurrents parcourent 300 milles sous spi et 300 milles au près. « On commence par le portant, c’est agréable et on termine par le près. C’est une course très complète qui m’a rappelé le Fastnet ou des étapes du Figaro », confiait Frank Cammas lors de sa participation en 2014, le skipper français le plus titré de sa génération et parrain de la Groupama Race depuis sa création en 2008.

Les intentions de participation sont désormais ouvertes sur le site internet groupama.nc et on attend de voir qui seront les F1 des mers qui vont s’inscrire pour cette 6e édition. Rappelons que lors de la précédente édition, c’est le trimaran Vodaphone, un Orma 60, qui avait remporté la course en bouclant le tour de Calédonie en 2 jours et 33 minutes, un record ! Il avait devancé de 13 heures le monocoque hongkongais de 100 pieds, Scallywag. En temps compensé, les Calédoniens étaient montés sur les plus hautes marches du podium.

C.Sch