Générations NC veut une Nouvelle-Calédonie indivisible

Le parti de Nicolas Metzdorf a réuni son conseil politique pour faire le bilan du référendum du 12 décembre et se positionner dans les discussions à venir. Il défendra le renforcement de la centralisation des compétences au niveau territorial.

Pour Générations NC, les résultats du troisième référendum sont juridiquement incontestables et les résultats des trois scrutins politiquement sans appel. Le parti observe que le mot d’ordre des indépendantistes a été largement entendu, mais n’a pas découragé les électeurs loyalistes. « Excepté sur les îles et dans les tribus, où l’absence d’anonymat a eu un impact fort, les électeurs du Non sont restés mobilisés », indique Nina Julié, porte-parole du mouvement.

Pour la suite, « le débat Oui-Non a été réglé. La Nouvelle-Calédonie restera française et c’est dans ce cadre que les discussions vont devoir se tenir », signale-t-elle. Sauf que les 30 ans d’accords, s’ils ont apporté paix et progrès, n’ont pas permis de faire évoluer le rapport de force entre les tendances et les échéances référendaires ont « anéanti toute opportunité de nous rassembler ».

Amorcer les discussions

Pour Générations NC, il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs en perdant du temps sur l’échéance passée. Le parti s’inscrit dans le calendrier proposé par le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, avec les séquences prévues par l’État (consultation de la société civile, bilan des accords), mais plaide pour une « sortie calédonienne de l’Accord de Nouméa » avec des discussions dès à présent. « On souhaite interpeller nos partenaires pour amorcer les discussions dans un espace dédié », souligne Nicolas Metzdorf, qui évoque, pourquoi pas, le Congrès.

Générations NC a pour la première fois, assumé publiquement défendre le renforcement de la centralisation des compétences de la Nouvelle-Calédonie après 30 ans de découpage géographique, soit « une Nouvelle-Calédonie une et indivisible » avec un gouvernement fort. Un positionnement qui tranche avec l’hyperprovincialisation défendue par d’autres formations. Néanmoins, le parti dit toujours s’inscrire dans une démarche d’union des Loyalistes. « Il est important de pouvoir faire vivre les nuances et le débat doit avoir lieu sur la place publique », lance Nicolas Metzdorf. Un débat qui s’invitera forcément dans les législatives.

 

Chloé Maingourd (© C.M.)