EPLP alerte sur les rejets de la GBNC

La fédération d’associations de protection de l’environnement, Ensemble pour la planète, tire la sonnette d’alarme quant aux effluents de la GBNC, rejetés dans la mangrove de Rivière-Salée sans traitement. Le 30 septembre, EPLP a diffusé un communiqué présentant des résultats non conformes et dénonce le laxisme des autorités.

Les entreprises s’engagent de plus en plus dans des démarches de responsabilité environnementale et sociale. C’est notamment le cas de la GBNC qui fait l’objet de vives critiques de la part du collectif d’associations de protection de l’environnement Ensemble pour la planète. Le 27 août, EPLP procédait, sous contrôle d’huissier, à des prélèvements des effluents de la société afin de réaliser des analyses bactériologiques, chimiques et biochimiques.

Ces analyses faisaient suite à l’alerte faite par la GBNC à la Dimenc, le 11 juin. La Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie remettait un mois plus tard un rapport à l’origine de l’adoption de deux arrêtés provinciaux, publiés le 25 juillet, mettant en demeure l’industriel de se mettre en conformité. Selon EPLP, la GBNC déverserait ses effluents sans aucun traitement dans la mangrove voisine en raison de dysfonctionnement de la station d’épuration de la Gbnc. Des volumes qui pourraient représenter plusieurs milliers de mètres cubes d’eau, le collectif soupçonne l’industriel d’avoir recours à ces pratiques depuis plusieurs années. Elle fait savoir qu’elle se donnera les moyens de le prouver.

EPLP pointe la responsabilité et le laxisme de la province Sud qui, au-delà de la mise en demeure, n’a pas pris de mesure conservatoire pour protéger la mangrove qui est un écosystème protégé par ailleurs. Les résultats des analyses font apparaître que les effluents sont particulièrement acides et très chargés de matières en suspension, dix fois supérieurs à la norme. Selon le collectif, le taux de bactéries fécales est également « considérable », tout comme la demande chimique qui est 30 fois supérieure à la norme, la demande biochimique en oxygène 66 fois supérieure à la norme. EPLP s’inquiète de l’appauvrissement du milieu en oxygène, ce qui conduirait à l’asphyxie des espèces animales et végétales.


Interdiction des amalgames dentaires

EPLP s’est félicité de l’officialisation de l’interdiction des amalgames dentaires dans une récente édition du Journal officiel de la Nouvelle-Calédonie. Le collectif souligne s’être battu pendant des années contre ces métaux contaminants dits « lourds ». Il reste à former les praticiens et à communiquer sur cette interdiction. EPLP rappelle au passage qu’elle souhaite voir l’interdiction de la commercialisation de certains grands poissons pélagiques présentant des concentrations importantes en métaux lourds et notamment les marlins et les espadons. EPLP estime qu’il existe une base réglementaire, mais qu’elle n’est pas appliquée. Le collectif demande, enfin, à ce que les études d’exposition de la population aux divers métaux soient approfondies, en particulier en ce qui concerne les voies alimentaires et respiratoires.