Énergies renouvelables : la réalité dépasse la fiction

Les éoliennes et panneaux photovoltaïques ont entamé une drôle de mue. Finies les formes monotones, place aux designs innovants, créatifs et futuristes. La réalité a largement dépassé la fiction et les Calédoniens pourraient en profiter d’ici quelques mois. 

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Recharger son mobile au soleil

On n’ose à peine y croire. Il suffit désormais d’un film photovoltaïque et de quelques rayons de soleil pour recharger son téléphone portable. Cette technologie élaborée par plusieurs sociétés à travers le monde se présente comme un simple film transparent connecté à une prise. À l’intérieur, une multitude de capteurs solaires jouent le rôle de panneaux photovoltaïques. Autrement dit, votre film produit de l’électricité à partir de la lumière du soleil. Sur le même principe, des chercheurs ont créé des films solaires transparents à installer sur les vitres des bâtiments pour faire fonctionner une climatisation, par exemple. Une idée révolutionnaire qui pourrait limiter les pics de consommation d’électricité pendant l’été.

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Des méduses à la rescousse de la lumière

Glowee, une start-up française créée par deux étudiants en design, est ambitieuse. Elle envisage, ni plus ni moins, de révolutionner l’éclairage public en utilisant la bioluminescence, c’est-à-dire la lumière naturellement produite par des bactéries présentes chez les méduses, lucioles et dans certaines algues. Après des mois à cogiter dans leur laboratoire, ces disciples de Newton sont parvenus à maîtriser la lumière sans électricité. Leurs résultats seront présentés dans le cadre de la COP21, grand-messe de l’environnement qui aura lieu à Paris en fin d’année. L’objectif, à l’horizon 2017, est d’utiliser la bioluminescence pour la fabrication de mobilier urbain pour l’éclairage public et la signalétique publicitaire. L’arrivée d’une telle technologie en Nouvelle-Calédonie constituerait une véritable révolution puisque cette lumière naturelle convient parfaitement aux endroits les plus reculés et ne produit aucune pollution lumineuse.

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Des arbres qui produisent de l’électricité

L’arbre à vent (ci-dessus) est né de l’imaginaire florissant de l’écrivain Jérôme Michaud-Larivière. Cet « ovni » (objet venté non identifié), développé par une société française, offre une alternative drôle et poétique aux traditionnelles éoliennes. Car l’arbre à vent est doté de mini-hélices à axe vertical bourgeonnant au bout de chaque branche métallique.

Contrairement aux petites éoliennes classiques, ces hélices fonctionnent avec très peu de vent, elles sont silencieuses et conviennent donc parfaitement à une utilisation citadine. L’électricité produite peut être injectée dans le réseau ou servir à alimenter une batterie. Un peu coûteux pour un usage domestique, l’arbre à vent est davantage destiné aux collectivités et peut alimenter une vingtaine de candélabres, par exemple. Le premier spécimen devrait être présenté en octobre en Métropole mais la commercialisation officielle ne débutera qu’en 2016. En Nouvelle-Calédonie, cette innovation présentée par la société Self Energy Pacific a déjà été proposée à des communes de la province Sud.