Enercal dispose de quelques certitudes : arrêt de la centrale thermique de Népoui dans deux ans, besoin d’une batterie de stockage à Bouloupa- ris au même horizon, dépenses incontournables afin de rattraper la dette technique accumulée ces dernières années, faute d’avoir été payé de la composante de stabilisation des tarifs de l’électricité…
Néanmoins, la société fait face à « beaucoup d’incertitudes. L’année 2024 est venue en rajouter un certain nombre » a observé Jean-Gabriel Faget, directeur général d’Enercal, mardi 11 mars, devant les médias.
Les consommations ont baissé : -7,5 % chez les Calédoniens en raison des émeutes l’an passé et 2 000 contrats en moins, et passage de 3 200 gigawattheures utilisés par les métallurgistes par an d’ordinaire à 1 900 l’an dernier, notamment à cause de l’arrêt de KNS. Un point d’interrogation se pose sur l’avenir de la métallurgie.
La distribution publique a d’ores et déjà chuté avec les investissements des particuliers dans les installations photovoltaïques. Quant aux coûts, « si le système se contracte, les prix vont forcément augmenter », note le directeur général. Outre l’incertitude sur les tarifs des combustibles et sur les nécessaires stockage ou consommation de l’énergie solaire potentiellement abondante, « la crise a mis en lumière un risque du côté de la créance client », signale Jean-Gabriel Faget. Des orientations publiques, notamment sur la poursuite ou non de la décarbonation, sont aussi sur la table. Enercal « essaie d’alimenter la réflexion ».
Enercal face à un lot d’incertitudes
