Elle donne de la voix aux « océaniennes inspirantes »

Avec son émission, Alexandra Aghazarian met en lumière des femmes du Pacifique aux parcours remarquables. Sportives, cheffes d’entreprises, militantes, artistes. Les auditrices et auditeurs n’ont plus qu’à appuyer
sur « lecture » pour faire leur connaissance.

Elles ont toutes en elles quelque chose qui force l’admiration. Le respect. Elles s’appellent Charlotte Robin, Marie-Laure Ukeiwë, Nathanaëlle Maleko, Christiane Waneissi ou encore Julia Paul. Leur point commun ? Ce sont des femmes d’ici. Ce sont aussi des exemples. Par leur histoire, leur parcours de vie, leurs actions, leurs projets.

Elles font partie de celles qu’Alexandra Aghazarian a choisi de mettre sur le devant de la scène. Depuis un an, la quadragénaire tend son micro à ces femmes qui se démarquent. Elle utilise leur voix pour son podcast « Océaniennes inspirantes ».

Un bon moyen, en enfilant son casque ou ses écouteurs, de s’évader à leurs côtés. « J’ai créé le podcast en juillet 2021, car je voulais mettre en lumière les femmes océaniennes. Qu’elles racontent leurs parcours de vie personnelle et professionnelle pour avoir des modèles locaux », explique Alexandra Aghazarian. Amatrice de ce type d’émissions depuis plusieurs années, elle décide de se lancer en parallèle de sa société d’assistance à la gestion de l’entreprise.

« Je trouvais que c’était intéressant, car la transmission orale est très importante ici. » Et puis les femmes du Pacifique ont tendance à être « plutôt discrètes », juge-t-elle. Leur donner cet espace de parole est l’occasion de faire leur connaissance. D’une autre façon.

« JE MARCHE BEAUCOUP À L’INSTINCT »

Cette idée trottait déjà dans sa tête depuis un moment. Son expérience en radio lui a permis d’apprendre les bases et de rencontrer quelques-unes de ses futures invitées. « Il y avait déjà pas mal de femmes que je voulais mettre en avant. Il y en a que je connaissais, d’autres que j’avais repérées. Je marche beaucoup à l’instinct. »

Alexandra Aghazarian décide de se former en ligne, pour se préparer. Avant que le Covid ne vienne tout mettre sur pause. Elle se donne alors une date butoir : le premier Nouméa Women’s Forum. Un événement qui lui semble pertinent par rapport à son projet et qui lui donne l’occasion de compléter son carnet d’adresses. Très vite, les premiers épisodes fleurissent en ligne.

DES PORTRAITS VARIÉS

Le podcast « Océaniennes inspirantes » compte aujourd’hui 27 portraits de femmes. Sportives, artistes, entrepreneuses. Aucun profil ne se ressemble. « J’essaye de varier les origines. On est sur un territoire où il y a plein de cultures, beaucoup de femmes qui font plein de choses différentes », précise-t-elle.

Ses invitées se dévoilent sur une à deux heures d’enregistrement. Un format plutôt long qui permet vraiment de se plonger dans leur histoire. « Je les laisse aller à leur rythme, on a besoin d’être en confiance, de connaître la personne, on ne se raconte pas comme ça. »

Ce qu’aime voir Alexandra Aghazarian chez ces femmes, c’est leur amour pour la Nouvelle-Calédonie ou l’Océanie. « Pour moi, une Océanienne, c’est une femme qui vit en Océanie ou qui est originaire d’Océanie même si elle vit à l’étranger. On a toujours un petit bout de nous, de nos origines, qui nous suit. »

Elle n’hésite pas non plus à donner la parole aux femmes qui vivent ici depuis 15 ou 20 ans. Elles apportent, d’après elle, une autre vision importante de la région Pacifique. « C’est bien d’avoir les points de vue de tout le monde pour comprendre comment on arrive à s’entendre. »

Alexandra Aghazarian espère qu’à travers ce podcast et tous ces partages d’expérience, les auditrices aient envie d’aller au bout de leurs envies. Qu’elles réalisent que leurs rêves peuvent aussi devenir réalité.

Edwige Blanchon

Le podcast « Océaniennes inspirantes » est disponible sur une dizaine de plateformes comme Apple podcast, Deezer, Spotify ou encore Ausha.