François-Noël Buffet, nouveau ministre LR chargé des Outre-mer, se rendra en Nouvelle-Calédonie du mercredi 16 au vendredi 18 octobre. Soit un temps très court de 15 jours après la déclaration de politique générale de Michel Barnier, Premier ministre, à l’Assemblée nationale. Le déplacement du locataire de la rue Oudinot s’inscrit certainement dans ce cadre-là. C’est-à-dire, assurer « le service après-vente » de décisions exposées à la tribune du palais Bourbon.
Et ces annonces ne sont pas minces : le report des élections provinciales à fin 2025 et l’abandon du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral. La fin du texte, mais pas de l’intention d’ouvrir les listes, Michel Barnier ayant précisé le lendemain devant le Sénat, mercredi 2 octobre, son vœu d’un « élargissement » du corps électoral pour le prochain scrutin.
Aux premières loges, l’Union calédonienne et la CCAT attendent certainement des explications sur ce point de la part de François-Noël Buffet. Chaque mot compte, ceux-là vont être analysés sur le terrain politique mais aussi public. Après avoir été ébranlés par les émeutes, les Calédoniens vont découvrir un visage, une attitude et une approche qui vont, à coup sûr, rompre avec le style de son prédécesseur Gérald Darmanin.
Au-delà d’un soutien aux 6 000 forces de l’ordre, le ministre chargé des Outre-mer arrivera aussi peut-être avec des annonces en direction du gouvernement local et du monde économique. En clair, avec un budget pour finir l’année. Sa mission la plus délicate sera sans doute d’amorcer une reprise des discussions entre les acteurs politiques, doucement, avant la venue de la mission de dialogue, d’écoute et de considération, composée des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, à la fin du mois. François-Noël Buffet connaît bien la Nouvelle-Calédonie et ses acteurs. L’idée n’est pas de brusquer, mais de recréer du lien.