La séance du gouvernement a dû être ajournée, mercredi 19 mars. À l’ordre du jour, le budget de la Nouvelle-Calédonie avec encore des « ajustements » à faire, selon Christopher Gygès, membre en charge de l’économie et des finances. Un accord des plus hautes instances de l’État a été obtenu pour « un niveau significatif, la première année, de l’attribution de l’aide », comme l’avaient demandé l’ensemble des forces politiques du Congrès et du gouvernement. On parle d’une enveloppe de 800 millions d’euros sur un total d’un milliard. Comme « un coup de défibrillateur la première année… pour repartir ».
Mais persistait un désaccord de fond parmi les élus sur la forme de cette aide, a signalé sans équivoque Christopher Gygès, à la presse. « Il y a des personnes qui contestent le fait que [l’aide de l’État] soit un prêt et non une subvention. » Position tenue depuis longtemps par Calédonie ensemble et l’Éveil océanien, mais pas que… « On aurait tous préféré avoir une subvention, on aurait tous préféré que des intérêts ne soient pas pratiqués, et que le 13 mai ne se passe pas, mais c’est un prêt, l’État ne laisse pas le choix et c’est un effort important de sa part », lance Christopher Gygès ‒ chargé parmi d’autres des négociations ‒ qui appelle chacun à la responsabilité pour « relancer la machine » dans les plus brefs délais.
Il est vrai que l’on ne peut pas toujours tout exiger de l’État, qu’il faut faire le dos rond. Néanmoins comment espérer sortir de cette crise un jour avec une telle dette ? Le ministre d’État Manuel Valls pourrait-il apporter un peu de compréhension, d’humanité dans ce dossier ? Selon Christopher Gygès, les élus auraient au moins été entendus sur le fait d’éviter, pour l’instant, une hausse de la pression fiscale.