Quelle saveur aura Noël ? Un goût mitigé, voire très amer, forcément. Ces retrouvailles autour du sapin sont un moment privilégié pour partager en famille, mais aussi, bien souvent, pour évoquer l’année passée. Les bons souvenirs surtout, du succès aux études à l’achat d’une voiture. Mais, faut-il le rappeler, 2024 fut profondément sombre, avec son déferlement de violence à Nouméa et dans son agglomération. Des membres du foyer ont perdu leur emploi, leur promesse d’embauche, leurs outils de travail, parfois leur maison.
Sous de nombreux toits, les revenus manquent à ce Noël. La famille se serre toutefois les coudes pour la joie des enfants. Parce que l’arrivée du vieux monsieur tout en rouge reste leur fête. Très vite, les opérations de solidarité se sont d’ailleurs multipliées ici et là afin que les plus touchés, les plus modestes aient le sourire sous les guirlandes illuminées. L’esprit de Noël, c’est aussi penser à eux.
Et la trêve, habituellement propre à la période décorée, n’aura pas lieu. Les nouveaux chômeurs continueront de chercher des ressources. Tout comme le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les élus. Et ce, pour que le début de l’année 2025 ne glisse pas vers un inconnu financier désastreux pour le territoire. La fin du chômage partiel au 31 décembre inquiète réellement. Les crédits manquent. À chacun sa méthode, à l’Assemblée nationale ou auprès de Bercy, pour dégoter des fonds. Cette course à l’argent bien utile ne doit pas être colorée d’un vernis marketing en vue des prochaines élections provinciales, mais doit être bel et bien portée par l’intérêt général. Deux mots farouchement associés, on l’espère, pour relever l’archipel. Esprit de Noël. Voici le dernier numéro de l’hebdomadaire DNC en 2024.
Les équipes vous retrouveront le 17 janvier. Bonne lecture.