[ÉDITO] Où est la parole ?

Quatrième semaine après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie et autant dire que les Calédoniens ont le cœur lourd. Ils réalisent les pertes incommensurables provoquées sur le territoire et ses habitants qui, un à un, en subiront les conséquences. Dans ce marasme, le plus révoltant après les destructions est peut-être l’absence d’une parole politique digne de ce nom. Celle qui soutient, celle qui accompagne, celle qui donne confiance dans les heures les plus sombres. Et qui pourrait déjà commencer par supplier les délinquants d’arrêter ! Puisqu’on en est là et que des exactions continuent d’être commises.

Les paroles des non-indépendantistes sont souvent à côté de la plaque. Silence radio coté indépendantiste, la Nouvelle- Calédonie peut bien attendre le congrès du FLNKS le 15 juin… Quant au gouvernement, nous laisse-t-il livrés à nous-mêmes ? C’est insensé. Parlez Mr Mapou en tant que représentant du gouvernement collégial !

Les Calédoniens se sont sentis abandonnés pour leur sécurité et il en reste encore dans ce cas-là. Ils s’estiment maintenant abandonnés par ceux qui sont censés organiser cette société. Quant aux politiques qui par leurs discours et leurs actions ont fait monter la température jusqu’à des degrés insupportables, ils ne présentent jamais aucune sorte de remords. Comme si, après tout, ce n’était pas si grave. Révoltant.