Dans le contexte dramatique que connaît la Nouvelle-Calédonie, on aurait pu penser qu’une plus grande partie de la population rejette les grands mouvements aux manettes ces derniers mois et en partie responsables de la situation actuelle. Des partis qui n’ont eu de cesse de faire monter la température. Mais justement, dans un bord comme dans l’autre, la peur n’a jamais été aussi importante. Et les convictions renforcées. En faveur de quoi ? Pour ou contre l’indépendance. Les observateurs ne s’y sont pas trompés : ce scrutin anticipé des législatives a pris la forme d’un nouveau référendum… En sera-t-il ainsi pour toujours ?
Les résultats ont en tout cas de quoi inquiéter en particulier ceux qui défendent la Nouvelle-Calédonie dans la France. Le territoire pourrait avoir en fin de semaine deux députés indépendantistes. En plus d’un sénateur et de toutes les représentations institutionnelles du territoire, à l’exception de la province Sud. Les reports de voix et la mobilisation des abstentionnistes du premier tour seront déterminants.
À l’échelle nationale, la situation inquiète également. Le centre et la droite sont avalés par les blocs de gauche et Rassemblement national-LR tendance Ciotti. On assiste aussi progressivement à la disparition des voix modérées. La France et la Nouvelle-Calédonie n’échappent pas à une tendance que l’on a vue s’affirmer dans d’autres pays ces dernières années. Emmanuel Macron aurait-il eu tout faux ?