Pieds qui traînent, excitation, maux de ventre, fierté… Lundi 17 février, toute la gamme des émotions va s’exprimer à l’occasion de la rentrée. Près de 62 660 élèves, du primaire au secondaire, vont reprendre les cours. Cette rentrée, la première post 13 mai, a son lot d’incertitudes : transports, inscriptions, bourses…
La question des admissions en province Sud a suscité la controverse avant même qu’enseignants et élèves n’aient retrouvé leur classe. Le Sénat coutumier et l’union des groupements des parents d’élèves s’inquiètent des refus d’attribution de bourse et des obstacles à l’inscription pour les enfants, ce que réfute la Maison bleue.
Le monde scolaire n’est pas le seul à faire sa rentrée. Les établissements culturels présentent leurs nouveaux programmes. Les ligues sportives préparent leurs championnats.
Les entreprises relancent leurs activités. Signe de la reprise,
les automobilistes redécouvrent les joies des embouteillages aux entrées de l’agglomération nouméenne.
Plus étonnant, les réseaux sociaux sont aussi marqués par le retour d’informations anxiogènes non vérifiées. À tel point que la CCAT a réagi face « aux rumeurs concernant un 13 mai bis » en signalant que « la phase préparatoire aux discussions qui se joue à Paris depuis quelques jours doit se produire en toute sérénité ».
Car l’autre grande rentrée est bien celle du personnel politique parti à Paris dans le cadre des discussions sur l’avenir institutionnel. À peine revenus sur le sol calédonien, les délégations vont devoir rendre leur copie plus vite que prévu. Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a annoncé qu’il viendra en Nouvelle-Calédonie à compter du samedi 22 février, quelques jours à peine après le retour en classe. Un temps court pour faire un compte- rendu auprès des bases militantes
et revenir à la table des négociations. Le ministre d’État espère transformer les bilatérales en trilatérales.
Un problème à plusieurs inconnues, dès la rentrée.