[ÉDITO] Il ne manquait plus que ça !

On était déjà à bout de forces sur notre bout de caillou. Mais la vie n’est jamais à court de surprises ou, en ce qui nous concerne, d’obstacles. La Nouvelle-Calédonie, saccagée, ruinée, excédée par ses représentants politiques, va affronter une nouvelle campagne électorale en vue des législatives prévues les 30 juin et 7 juillet. Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Les politiques en Métropole n’ont pas attendu une minute pour se mettre en branle-bas de combat.
Les candidatures peuvent être déposées jusqu’au 16 juin. Les alliances se dessinent pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir ou au président d’y rester seul. Localement, il sera vraiment difficile de faire campagne en trois semaines, étant donné les circonstances, mais les candidats n’y manqueront pas.
Les indépendantistes repartiront pour tenter d’avoir un député en plus d’un sénateur. Avec qui ? Et seront-ils unis vu ce qui vient de se produire ? Quels seront leurs arguments ?
Chez les non-indépendantistes, Philippe Dunoyer se représente dans sa première circonscription. Des rumeurs parlent d’un ticket Ponga-Metzdorf qui placerait ce dernier dans la première…
Difficile là aussi de leur faire confiance. Le premier député a voté pour le texte polémique du dégel avant de faire volte-face, le second a posé un ultimatum au président pour qu’il ne revienne pas sur cette question, alors que le territoire était à feu et à sang.
Il serait vraiment opportun de repartir à zéro en privilégiant la recherche d’un accord. À l’heure où nous bouclions cette édition, Emmanuel Macron annonçait d’ailleurs sa décision de suspendre le projet de loi pour privilégier l’ordre et le dialogue.