[EDITO] Du mieux

Manuel Valls est donc à nouveau reparti en Métropole sans avoir provoqué d’esclandre en Nouvelle-Calédonie. Autour de lui, des responsables calédoniens qui acceptent encore de discuter, sous différents formats de rencontre. Des élus qui semblent plutôt posés et satisfaits de la méthode employée par le ministre des Outre-mer, fondée sur « le dialogue, la responsabilité et la transparence ».

L’héritage rocardien que revendique Manuel Valls, aux côtés de son mentor dès les années 1980, paraît fonctionner, notamment lorsqu’il s’agit de faire preuve de discrétion sur les négociations en cours, de souplesse en matière calendaire. Manuel Valls connaît aussi très bien la Nouvelle-Calédonie, et il est entouré de pointures dont le conseiller spécial Éric Thiers.

Il est conscient d’avoir une mission historique et que tout le monde regarde dans notre direction, notamment les ultramarins d’où pointent les mêmes velléités. Force est de constater que l’on se trouve à des années-lumière de la période Darmanin (et Lecornu). Celui qui aimait tenir un décompte du nombre de ses visites sur le Caillou n’a jamais compris le fonctionnement local. Il aimait l’empressement, la communication tous azimuts, jouer des rapports de force, du calendrier, mettre ses interlocuteurs au pied du mur.

Et comme son prédécesseur, il ne cachait pas ses amitiés avec une partie de l’échiquier politique, comme le président Macron. Manuel Valls semble plus disposé à respecter tous ses interlocuteurs et on peut saluer que l’on soit revenu à la raison dans les plus hauts sommets de l’État.