[ÉDITO] Besoin d’espoir

La situation semble peu à peu s’améliorer en Nouvelle-Calédonie. En tout cas partout ailleurs qu’au Mont-Dore Sud où les personnes, toujours bloquées, ont des contraintes inimaginables pour le reste de la population. Chaque jour, plus excédées, elles restent comme abandonnées, une situation incompréhensible, comme un « sacrifice » que les autorités seraient prêtes à faire pour éviter le trop de vagues. Qu’il doit être difficile de  voir la vie reprendre ailleurs dans ces conditions. La solidarité de tous peut-elle se mettre en œuvre ? Mais comment faire ?

Pour autant, le reste du territoire n’est pas en reste. Dans l’agglomération, la précarité fait progressivement son nid. On parle des prix, de l’arrêt acté des transports en commun, de la suspension de l’aide médicale gratuite en province Sud. À l’échelle du territoire, le départ massif des soignants et les déserts médicaux qui sont en train de se constituer inquiètent aussi. Difficile, également, la situation de la zone de Koné, avec bientôt 1 200 salariés au chômage et autant de familles touchées. Le début d’une liste qui risque d’être longue.

Dans ce contexte, rendu possible rappelons-le, par la politique, nos représentants continuent de briller par leur discrétion. La division semble s’accroître dans le monde kanak jusqu’au Sénat coutumier avec, comme au FLNKS, des courants désaccordés. Les turbulences vont devoir être affrontées rapidement. Et il en sera de même chez les non-indépendantistes, qui ont fait des divisions un fonds de commerce depuis tant d’années. Modérés et radicaux pourront-ils s’écouter, à défaut de se comprendre ?

On peut toutefois saluer la démarche transpartisane des parlementaires. Reste à savoir si cette initiative sera suffisante économiquement et politiquement d’ici septembre. À cette échéance, l’État espère reprendre des négociations tandis que certains se prennent à rêver d’une déclaration de souveraineté.