[DOSSIER] Une hausse des prix généralisée dans le secteur automobile

Le groupe Jeandot organise ce week-end son traditionnel Salon de l’automobile. Un évènement qui pourrait attirer certaines personnes désireuses d’anticiper une potentielle hausse des prix dans les mois à venir. Photo : N.H.

Comme dans le reste du monde, le prix des véhicules en Nouvelle-Calédonie pourrait monter en flèche d’ici quelques mois si la politique douanière du président américain, Donald Trump, est effectivement adoptée.

Bien qu’elle ne figure pas dans la liste des biens taxés par les États-Unis Nouvelle-Calédonie risque peu d’échapper à l’inflation qui se dessine au niveau international. Notamment, dans le secteur automobile, ancré dans le processus de mondialisation.

Aujourd’hui, « si je fabrique une voiture aux États-Unis, mais que je fais venir des pièces de Chine, forcément elles vont être taxées et le prix final du véhicule augmentera », décrit Hervé Gibus, directeur marketing pour le groupe Jeandot, premier importateur de véhicules sur le territoire. S’il est « un peu trop tôt » pour connaître le niveau de l’inflation au niveau local, « il faut s’attendre à ce qu’il y ait un impact ».

Un impact d’autant plus important que le pouvoir d’achat des Calédoniens a baissé. « Il y a des modèles qui ont beaucoup augmenté ces dernières années et on voit bien qu’il y a moins de public pour ces véhicules », affirme Hervé Gibus.

En conséquence de cette inflation, certaines simulations affirment que les constructeurs automobiles pourraient réduire leurs investissements dans l’innovation et le développement de nouveaux produits, ce qui pourrait ralentir l’introduction de nouvelles technologies automobiles en Nouvelle-Calédonie.

Sur ce point, Hervé Gibus se veut rassurant : « Aujourd’hui, le marché calédonien est très innovant. On a toujours eu les derniers modèles, les dernières technologies […] La particularité de la Nouvelle-Calédonie est qu’elle a les mêmes normes de sécurité que l’Europe, mais pas les mêmes normes anti- pollution, donc il y a des voitures qui ne peuvent pas être importées en France, mais qui peuvent l’être en Nouvelle-Calédonie. Ce qui explique pourquoi parfois il y a possibilité d’offrir des voitures moins chères que sur d’autres marchés ».

N.H.