La capitale calédonienne aux près de 100 000 habitants a été lourdement touchée par l’insurrection depuis le 13 mai.
Les dégâts sont considérables sur les aménagements urbains, les structures municipales. Encore plus notable, le poumon économique était clairement visé par les émeutiers et des centaines d’entreprises ont été détruites et leurs emplois avec à Ducos et Normandie en particulier. Des habitations ont aussi été attaquées dans les quartiers les plus sensibles.
En 1984, la Brousse s’enflammait, souffrait. Quarante ans après, Nouméa, ville multiculturelle, est au cœur des troubles avec ses voisines de l’agglomération. Une révolte aux fondements politiques sur un terrain urbain. Une révolte sociale aussi, puisque bien implantée dans certains quartiers. La fissure entre le nord et le sud risque de s’accroître malheureusement avec la vague de fond qui se profile : les pertes d’emplois, la précarité.
La municipalité en a bien conscience, mais fait face, pour l’heure, à de graves difficultés financières comme les autres collectivités. Avec ce triste constat : il n’y aura plus, pendant un moment, de quoi aider. Chacun est appelé à se réinventer, à se retrousser les manches. La résilience est en marche.
Chloé Maingourd