[DOSSIER] Les spectateurs sur un petit nuage au passage des Rafale

C’était l’événement de la foire de Bourail. Deux avions de chasse ont survolé l’hippodrome de Téné, dimanche, aux alentours de 14 heures. Quelques minutes exceptionnelles suivies par des milliers de spectateurs, émerveillés, qui n’ont pas manqué d’exprimer leur enthousiasme après leur passage.

Les yeux sont rivés vers le ciel. Réunis autour du carré de rodéo, les visiteurs de la foire de Bourail guettent à travers les nuages. Ils surveillent si le cockpit ou le bout d’aile d’un avion de chasse volent au-dessus de leur tête. Il est 14 heures. Toujours pas de Rafale à l’horizon. Le public s’impa- tiente. « Ils ont décalé le rodéo exprès pour attendre leur passage, ils l’ont annoncé au micro », glissent des visiteurs à des membres de leur famille qui viennent de les rejoindre. L’événement est sur toutes les lèvres. Pas question pour le public de rater ces avions dont tout le monde parle depuis une semaine.

14 h 10. La foule commence à s’agiter quand, tout d’un coup, un bruit assourdissant provenant des airs se fait entendre. Les têtes se penchent un peu plus vers l’arrière. Les bouches commencent à s’ouvrir de surprise. Un gigantesque avion ravitailleur surplombe l’hippodrome de Téné. Et quelques mètres derrière lui, deux points noirs avancent au ralenti. « Ah ! les voilà ! », s’exclament les spectateurs avec enthousiasme. Cette fois, ce sont bien eux. Les doigts pointés en l’air montrent où se trouvent exactement les stars du week-end.

Les Rafale se dévoilent plus en détail et avancent au-dessus du carré de rodéo. Téléphones portables et appareils photo captent ce moment exceptionnel. Les milliers de spectateurs observent les avions de chasse traverser, puis s’éloigner. C’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’ils repartent en direction de Nouméa.

« C’est un spectacle qu’on ne voit pas tous les jours »

Ce passage éclair aura suffi à produire son petit effet. Jessica n’en a pas raté une miette. « Il y a un enfant du pays qui était dedans. Quand je vois ça, je suis vraiment très fière. Ça fait du bien de voir les jeunes réussir. J’ai vraiment adoré. C’était même émouvant », confie cette habitante de La Foa.

Même si Mathilde pensait voir trois Rafale, elle n’a pas été déçue quand elle a vu apparaître les deux avions de chasse. « C’était impressionnant. Symboliquement, c’est fort. » Un instant également apprécié par Nathalie, habitante de Bourail, qui n’aurait pas refusé un deuxième passage. « Ce n’est pas un spectacle qu’on peut voir tous les jours, surtout en Nouvelle-Calédonie. Je pense qu’ils sont passés au ralenti ce qui a permis de bien profiter du moment. » Une partie de sa famille a attendu leur venue du côté de la Roche Percée. « Mes parents sont venus à la foire samedi pour pouvoir observer le spectacle depuis la plage, dimanche », précise-t-elle.

Pour le président du comité organisateur de la foire de Bourail, Andrew Bone, la venue des Rafale était simplement « magnifique » et « tous les gens se sont arrêtés pour les regarder ». Un moment « sympa », comme le décrit simplement Édouard, mais qui s’est fait trop désirer selon lui. « J’ai surtout attendu le passage des bœufs. » Avions de chasse ou rodéo, les visiteurs de la foire de Bourail auront eu leur lot de sensations fortes

Edwige Blanchon

Photos : En place pour regarder le rodéo, les visiteurs de la foire de Bourail ont tous pris le temps d’admirer le passage des avions / E.B.

 

À Nouméa,

les milliers de spectateurs n’ont pas eu la même chance pour admirer les Rafale. Installés au Ouen Toro ou sur les baies, ils les ont attendus de pied ferme dimanche mais leur passage, trop haut et trop rapide, ne leur a pas permis de bien les distinguer, comme ils l’espéraient.

 

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