[DOSSIER] Les croisiéristes de retour à Nouméa

Après l’Ovation of the Seas, ce sera au tour du Carnival Splendor et du Norwegian Spirit d’être accueillis. (© F.D)

Le toucher de l’Ovation of the Seas, le 10 novembre, dans la grande rade, marque la réapparition des paquebots. Pour le grand plaisir des voyageurs et des professionnels.

Ce dimanche 10 novembre, la gare maritime a retrouvé ses allures de ruche. Au rez-de-chaussée, des Australiens admirent des danses traditionnelles ou réservent leur activité de la journée, tandis qu’à l’étage, d’autres font le tour des stands d’artisanat et de souvenirs. Quelques curieux ont même assisté à leur première coutume, entre l’équipage de l’Ovation of the Seas et une délégation calédonienne nombreuse. « Pour la compagnie Royal Caribbean, Nouméa est une entrée pour les îles du Pacifique », a souligné le capitaine Espen Been. « J’ai derrière moi tout un pays et toute son économie. La croisière, c’est essentiel pour nous », lui a répondu Jérémie Katidjo Monnier, représentant le gouvernement.

Après Lifou le 18 octobre, la capitale a accueilli son premier paquebot depuis le 13 mai. Une coupure nette dans une saison qui s’annonçait bonne. De janvier à avril 2024, le trafic se maintenait sur la même progression qu’en 2023 avec 132 000 visiteurs. Et pour son retour, Royal Caribbean Cruise Line a vu les choses en grand, car l’Ovation of the Seas est un géant des mers avec 4 743 passagers et 1 559 membres d’équipage.

Un gigantisme qui ne s’est pas pour autant manifesté à terre. Si, en moyenne, 30 % des passagers restent dans le bateau lors des escales, les professionnels observent une affluence réduite. « Il y a moins de monde que d’habitude et pas beaucoup de booking en ligne. D’habitude, on ne touche pas terre », assure une prestataire, qui propose ses services dès qu’un touriste passe, avant de lâcher : « C’est mieux que rien ».

Reste à savoir pourquoi. Au pied du navire, une Australienne est interrogée sur la réputation de la Nouvelle-Calédonie : « Quand nous nous sommes arrêtés au Vanuatu, notre chauffeur nous a dit “Vous allez vous arrêter là ? Non, ne descendez pas du bateau !”. Heureusement, personne n’était inquiet et nous voulions nous arrêter ici aujourd’hui ». À l’inverse, d’autres voyageurs questionnés affirment ne pas avoir connaissance des derniers événements.

Le secteur touristique sait que l’image de la destination reste encore fragile. Les principaux opérateurs, Carnival et Royal Caribbean Cruise Line, ont toutefois renouvelé leur confiance et la liste des prochains bateaux à accoster est déjà longue.

F.D.